• De nos jours, pour trouver l’amour, le moyen le plus simple ce sont les applications de rencontre.
  • Néanmoins, c’est aussi le terrain de chasse des personnes au comportement toxique.
  • Certains célibataires préfèrent d’ailleurs la quête amoureuse à la finalité : on appelle ça, le syndrome de Tinderella.

Le grand amour, on le recherche tous. Et pourtant, aujourd’hui, il semble plus difficile à trouver que le Graal. Pour se donner toutes les chances de forcer Cupidon à lâcher ses fameuses flèches, les célibataires multiplient les occasions de faire des rencontres. Et le moyen le plus simple pour y parvenir, c’est de s’inscrire sur les applications et les sites de rencontres. Le marché du dating en propose des dizaines, de quoi maximiser les chances.

Mais ce champ des possibles est aujourd’hui devenu presque trop vaste : trop de profils, trop de choix et la conviction que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, si bien que pour beaucoup la quête amoureuse est devenue plus intéressante que la finalité. C’est ce qu’on appelle le syndrome ou le complexe de Tinderella (contraction entre Tinder et Cinderella, Cendrillon en anglais). Concrètement : pour certains célibataires, c’est la phase de flirt qui les anime le plus. Ils s’inscrivent sur les applications, swipent, matchent, discutent, échangent peut-être leur numéro de téléphone, les réseaux sociaux… mais sans jamais concrétiser de rendez-vous. Ils créent uniquement du flirt et de l’intimité virtuelle. D’après la psychologue Valeria Sabater, « cette pratique est beaucoup plus développée que ce que l’on pourrait croire« . Sur la plateforme spécialisée Nos Pensées, elle explique que « cette phase initiale est chargée de nouveauté, de découvertes, de contraste, d’intérêts et de conversations pendant la nuit » et ces dernières sont bien plus que suffisantes et satisfaisantes pour certains et certaines.

Maximum d’options, zéro concrétisation

Ce mode opératoire permet ainsi de draguer plusieurs personnes à la fois, de se laisser plusieurs « options ». Il est aussi une porte ouverte au ghosting. Dès lors qu’une personne suscite plus d’intérêt, l’autre est complètement oubliée, sans explication, en laissant de fausses promesses. Pour la psychologue, les « tinderellos » et « tinderellas » sont « habituellement fascinants et très intéressants dans l’univers « on line », au point de générer des expectatives très hautes chez les partenaires potentiels qui attendent un rendez-vous « off line » qui n’aura bien entendu jamais lieu« . Résultat : l’autre qui, peut être, avait des attentes, se retrouve, sur le bord de la route, avec possiblement du chagrin et des dizaines de questions qui resteront sans réponse. Quant aux tinderello et tinderella, ils « vivront ad aeternam dans l’illusion d’un amour infantile et capricieux ; en laissant sur leur chemin de nombreuses victimes« .

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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