Le ministre des Armées a annoncé que la France allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour soutenir l’Ukraine.
Une enveloppe de 195 millions d’euros, qui permettra de livrer des obus et des bombes.
Certains appellent même à saisir directement les 200 milliards d’avoirs russes gelés.
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Aider les Ukrainiens
Des obus et des bombes, destinés aux avions de chasse Mirage 2000. C’est ce type de munitions qui seront prochainement livrées à l’Ukraine, que l’on peut voir dans le reportage du 13H ci-dessus Un équipement financé par les intérêts des avoirs russes gelés depuis le début de la guerre, en 2022. Une enveloppe de 195 millions d’euros, annoncée ce dimanche matin par le ministre des Armées.
« C’est symbolique, mais c’est politiquement important », estime Frédéric Charillon au micro de TF1. Selon l’universitaire et politologue, « nous ne sommes pas aujourd’hui en mesure de remplacer l’aide américaine. Pour le moment, on cherche différents types de mesures pour montrer que ça y est, il y a un mouvement et que ce mouvement va s’amplifier ».
La France s’engage aussi à céder d’anciens chars et des véhicules blindés pour soutenir le front ukrainien, en grande difficulté face aux Russes, et qui pourrait le devenir encore plus avec la suspension de l’aide américaine. Pourrait-elle faire plus ? Certaines voix poussent à l’utilisation des avoirs russes gelés et non pas seulement des intérêts. Une somme qui avoisine les 200 milliards d’euros, mais qui n’est pas facilement déblocable, au regard du droit.
« Aujourd’hui, cette initiative bute contre un problème juridique, c’est la continuité d’immunité des États », explique l’économiste Michel Ruimy, « c’est-à-dire qu’on ne peut pas prendre les avoirs immobiliers ». Sébastien Lecornu participera la semaine prochaine à une réunion avec les ministres de la Défense alliés afin, justement, de trouver d’autres moyens financiers pour aider l’Ukraine.