Mardi 1ᵉʳ avril, la Chine a débuté des exercices militaires autour de Taïwan, impliquant sa marine et son aviation.
Pékin a assuré que les efforts en faveur de l’indépendance de l’île conduiraient à « la guerre ».

Nouvelle démonstration de force de la part de Pékin. Mardi 1ᵉʳ avril, l’armée chinoise a annoncé avoir mobilisé des forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan, pour des manœuvres militaires de grande ampleur simulant un blocus de l’île. Les forces armées chinoises « se rapprochent de l’île de Taïwan à partir de multiples directions », décrit Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental de l’armée chinoise.

« Ces exercices sont principalement axés sur les patrouilles de préparation au combat mer-air, l’acquisition conjointe d’une supériorité globale, l’assaut de cibles maritimes et terrestres et le blocus de zones clés et de voies maritimes », détaille-t-il. En réponse, Taipei a dit avoir dépêché ses propres avions et navires, et déployé des systèmes de missiles.

Un message d' »avertissement ferme et de dissuasion énergique », selon Pékin

D’après la Défense taïwanaise, la Chine a mobilisé 19 navires de guerre autour de Taïwan dans les 24 heures ayant précédé 6h ce mardi (minuit dans la nuit de lundi à mardi, heure de Paris), dont un porte-avions, le Shandong. 

Si le Parti communiste chinois n’a jamais gouverné Taïwan, il revendique l’archipel comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas l’usage de la force pour en prendre le contrôle. Ces dernières années, Pékin a intensifié le déploiement d’avions de chasse et de navires de guerre autour de Taïwan afin d’appuyer sa revendication, que Taipei rejette. 

Ces nouvelles manœuvres sont destinées à faire passer un message d’« avertissement ferme et de dissuasion énergique » aux présumés séparatistes de l’île, ont affirmé les forces armées chinoises. Les garde-côtes chinois ont par ailleurs annoncé avoir conduit des « patrouilles d’exécution de la loi (…) et mené des exercices tels que des inspections et des captures, des opérations d’interception et de détention contre des navires non autorisés », selon le communiqué d’un autre porte-parole, Zhu Anqing.

La présidence taïwanaise « a fermement condamné » les manœuvres chinoises. Pour le Premier ministre Cho Jung-tai, « le recours à des démonstrations de force militaires n’est pas ce à quoi des sociétés modernes et progressistes doivent se livrer ». Ces manœuvres sont les plus importantes depuis février, lorsque Taipei avait affirmé que la Chine avait organisé des exercices de « tirs à balles réelles » avec des avions et des navires de guerre dans une zone située à environ 74 kilomètres au sud de l’île. 

M.T avec AFP

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