• Les frais bancaires accusent une hausse marquée de 3,1% en 2025.
  • Une augmentation qui s’explique par une répercussion tardive des prix à la consommation.
  • La hausse moyenne cache de fortes disparités selon les établissements.

Les tarifs bancaires ont augmenté de 3,1% en moyenne en 2025, répercutant avec retard la forte hausse des prix à la consommation ces dernières années, constate le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) dans son étude annuelle publiée ce mardi 7 octobre. L’étude a été réalisée sur un panel de 103 établissements, représentant 99% des parts de marché. Dans le même temps, l’inflation en France n’a été quant à elle que de 1% en moyenne en 2025, selon l’Insee.

Décalage

Alors qu’ils étaient restés quasiment stables au cours de l’année 2023, malgré une inflation générale élevée, les prix des services bancaires ont augmenté avec un décalage en 2024 ainsi qu’en 2025, souligne le CCSF. Les tarifs de 10 des 14 principaux services bancaires affichent une hausse, dont les frais de tenue de compte qui ont fortement augmenté, avec une hausse moyenne de 8,95%, selon l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB), qui dépend du CCSF.

Une augmentation inégale selon les établissements

Cette variation moyenne résulte d’une augmentation de leurs tarifs pour la moitié environ des établissements, qui s’étale entre 0,48 euro et 24 euros par an selon les cas, quand l’autre moitié n’a pas modifié ses prix. Les tarifs des cartes de paiement internationales augmentent de moins de 3%, une hausse qui s’étale entre 0,05 euro et 4 euros par an pour 66 établissements, 28 autres ayant laissé leurs tarifs inchangés.

Les frais de mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA ont eux augmenté de 16,67%, mais du fait de deux établissements régionaux qui se sont mis à facturer ce service en 2025 si le créancier n’est pas un créancier public ou assimilé. Ce service demeure gratuit dans 93 établissements du panel, souligne l’OTB. Concernant les tarifs bancaires d’outre-mer, le CCSF note une réduction des écarts tarifaires des collectivités du Pacifique avec ceux de l’Hexagone alors que dans les départements et régions d’outre-mer de la zone euro, 8 tarifs moyens sur 14 demeurent supérieurs à ceux de l’Hexagone, sans réduction de ces écarts.

Par ailleurs, l’étude relève une stabilisation à un niveau inférieur aux plafonds réglementaires des tarifs de l’offre spécifique à destination des populations en situation de fragilité financière (OCF), ainsi que des frais d’incidents appliqués aux clients détenteurs de cette offre. La quasi-totalité des établissements (99 sur 101) facturent désormais cette offre à un tarif annuel n’excédant pas 12 euros, tandis que 57 ne facturent aucuns frais d’incidents, et 64 ne prélèvent pas de commissions d’intervention.

« Le rapport de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) 2025 confirme la trajectoire maîtrisée dans le temps des prix des services bancaires », a réagi la Fédération bancaire française dans un communiqué, ajoutant que « l’évolution annuelle mesurée par l’OTB s’explique par deux facteurs clés dans les charges des banques : les systèmes d’information et le capital humain ».

F.Se avec AFP

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