• À partir de 2026, la base de loisirs de Cap’Découverte (Tarn) va arrêter l’intégralité de ses activités nautiques.
  • L’ancienne mine de charbon, reconvertie en 2003 pour accueillir les familles, est aujourd’hui un gouffre financier.
  • Une équipe de TF1 s’est rendue sur place.

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Le 13H

Une fermeture douloureuse. À partir de 2026, les activités nautiques de la base de loisirs de Cap’Découverte, près de Carmaux (Tarn), vont s’arrêter. « C’est un lieu pour se baigner. Ça va certainement manquer pour les familles qui ne peuvent pas partir en vacances », réagit une passante dans le reportage de TF1 en tête de cet article. « On vient souvent, mais c’est vrai que ça coûte très cher aux Tarnais. Donc ça peut être une bonne solution que ça puisse se terminer », reconnaît un autre. 

750.000 euros d’argent public chaque année

Une décision annoncée par le Conseil départemental du Tarn le 22 mai dernier, pour des raisons budgétaires. Ancienne mine de charbon à ciel ouvert, le site a été métamorphosé en 2003 pour accueillir du public. Chaque été, jusqu’à 1000 visiteurs par jour se rendent dans la base de loisirs gratuitement. Baignade, ski nautique, mais aussi tyrolienne et luge sur rails… tant d’infrastructures coûteuses que les 50.000 visiteurs estivaux n’ont pas permis d’amortir.

Au total, 750.000 euros d’argent public ont alors été injectés dans l’entretien de cette zone chaque année. « Ça n’a jamais été à l’équilibre, et dans la conjoncture actuelle, on comprend très bien qu’on cherche des économies », explique Patrick Garcia, ex-minier à Cap’Découverte. « L’économie passe par le pompage et par l’abandon de la fosse », poursuit-il. 

Le pompage est en effet la raison principale pour laquelle la base nautique n’est pas rentable. « Nous avons un puits où il y a une pompe. Ensuite, nous sortons du puits pour aller vers les bassins de décantation », indique Cédric Liège, responsable technique et exploitation de la base de loisirs. S’il permet de maintenir le niveau de l’eau et ainsi préserver la plage, ce système est bien trop coûteux. Au total, 350.000 à 400.000 euros y sont investis par les Collectivités tous les ans. 

Après cet été et la suppression de ce pompage, l’eau remontera alors progressivement, et seules les infrastructures installées sur la partie haute du parc resteront. « Cela nous permettra d’avoir une réserve d’eau, afin d’alimenter soit le Tarn, soit éventuellement le Cérou », indique Christophe Ramond, président du Conseil départemental du Tarn. Autre projet : installer un parc photovoltaïque sur 70 hectares, et développer davantage les activités au sommet du cratère. 

La rédaction de TF1info | Reportage STACY PETIT, MARIE HOLLENDER, PERRINE MISLANGHE

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