• Jeudi 19 juin, de nouveaux bombardements israéliens ont touché Téhéran.
  • Au sein de la population, la peur est omniprésente tout comme de la colère contre le Guide suprême Ali Khamenei.
  • Le JT de TF1 a recueilli les témoignages d’Iraniens bloqués sur place.

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Israël-Iran en guerre, la crainte de l’escalade

« Dans le ciel, il y a des bruits évidents d’avions de chasse », commente Kian Habibian, co-fondateur de l’association « We are Iranian Students », scrutant une vidéo envoyée par son ami actuellement en Iran. Il n’a plus de nouvelles. Depuis Paris, l’attente est interminable. Ces derniers jours, il a tenté sans relâche de contacter ses proches toujours dans le pays. Internet étant coupé sur place, ses messages restent sans réponse. « Ça va faire presque 48 heures. Les derniers échanges, c’était juste pour me dire ‘ne t’en fais pas, ça va’, en disant ‘je t’aime' », rapporte-t-il dans le 20H de TF1 en tête de cet article. 

Nous ne sommes pas en mesure d’acheter de pain

Propos d’une Iranienne bloquée sur place, rapportés par sa fille

Une inquiétude partagée par une restauratrice iranienne qui travaille en France, tandis que son frère tente désespérément de quitter Téhéran. « Il a refusé de quitter pour son boulot, et maintenant, il est coincé. Il n’a pas de moyens de sortir car il n’a pas d’essence », déplore-t-elle. Sa famille doit faire face aux premières pénuries. « Dans les dernières nouvelles que j’ai eu de ma mère, elle m’a dit ‘tu sais, on n’a plus d’argent liquide. Nous ne sommes pas en mesure d’acheter de pain parce que les cartes bancaires ne marchent plus, et on n’a pas d’argent cash à la maison », rapporte-t-elle. 

D’autant plus que de nouveaux bombardements ont touché Téhéran ce jeudi. Dans la capitale iranienne, les tirs israéliens frappent sans prévenir, sans aucune sirène. Ceux qui le peuvent choisissent l’exode. « Il n’y a plus personne. Téhéran n’a jamais été comme ça. J’étais seul sur l’autoroute », indique un Iranien dans une vidéo diffusée en ligne. Une initiative pouvant le conduire à une arrestation par le régime autoritaire qui applique toujours la peine de mort. 

Dans des extraits diffusés dans le reportage ci-dessus, on peut entendre des personnes crier « A mort Khamenei! » depuis leur fenêtre d’immeuble, tenant le Guide suprême responsable du chaos dans lequel le pays est plongé. « Que les gens se terrent ou cherchent à partir pour ne pas perdre leur vie dans les bombardements, pensez-vous qu’ils peuvent se soulever contre le régime ? », souligne toutefois la sociologue franco-iranienne Azadeh Kian. 

Ces dernières heures, des centaines d’Iraniens ont tenté de quitter le pays, rejoignant la Turquie, l’Arménie, ou l’Azerbaïdjan.  

M.T | Reportage : Léa MERLIER, Kylian PREVOST

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