
Il est aujourd’hui le troisième homme du circuit professionnel de tennis (ATP), dans l’ombre de l’Espagnol Carlos Alcaraz, numéro 1 mondial, et de son dauphin, l’Italien Jannik Sinner. Or, à l’en croire, il est de plus en plus difficile de prendre la lumière. Matériellement. Alexander Zverev a vivement dénoncé une uniformisation des surfaces sur lesquelles se disputent les matchs, samedi 4 octobre, en conférence de presse après sa victoire au deuxième tour du Master 1000 de Shanghaï.
« Je sais que les directeurs de tournoi vont dans ce sens, parce qu’ils veulent évidemment que Jannik et Carlos réussissent à chaque fois, et c’est ce qu’ils privilégient », a lancé l’Allemand, répondant à une question sur les courts chinois, dont l’indice de rapidité a été réduit cette année. La veille, Taylor Fritz (4e) s’était d’ailleurs plaint de leur lenteur : « Pour être honnête, c’est un très mauvais changement », avait déclaré l’Américain.
« J’ai horreur que ça soit toujours la même chose, a poursuivi Alexander Zverev. [Avant], on ne pouvait pas proposer le même tennis sur gazon, dur ou terre battue. Aujourd’hui, on peut jouer presque de la même manière sur toutes les surfaces. »
« Les mêmes quasiment chaque semaine »
Ses propos font écho à ceux du Suisse Roger Federer, le mois dernier en marge de la Laver Cup à San Francisco (Californie). « [Désormais,] la vitesse des courts et la vitesse des balles sont les mêmes quasiment chaque semaine, et tu peux gagner Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open en jouant de la même façon », avait déploré l’ancien champion aux 103 sacres à l’ATP, dont 20 en Grand Chelem. Depuis 2024, Jannik Sinner et Carlos Alcaraz se partagent les titres en majeurs.
« Je pense que le tennis a besoin d’un peu de variété, et je pense que cela nous manque en ce moment », a insisté Alexander Zverev. Si Jannik Sinner a, lui aussi, reconnu qu’il y avait désormais peu de différences dans la vitesse des courts sur le circuit ; il estime que c’est le cas « depuis longtemps déjà ». Et le Transalpin de se décrire simplement comme « un joueur qui essaie de s’adapter de la meilleure façon possible », pas comme un privilégié.