• Nicolas Maduro a estimé vendredi qu' »aucun des différends » avec les États-Unis « ne justifie un conflit militaire ».
  • Donald Trump avait promis de « descendre » les avions militaires vénézuéliens qui menaceraient les forces américaines.
  • L’hostilité entre les deux pays s’est aggravée ces dernières semaines, sur fond de lutte contre le narcotrafic.

Nicolas Maduro joue la carte de l’apaisement. Devant la menace de Donald Trump de « descendre » les avions militaires vénézuéliens qui menaceraient les forces américaines, le président a estimé vendredi qu' »aucun des différends » avec les États-Unis « ne justifie un conflit militaire« . Un geste envers la Maison Blanche destiné à calmer les esprits alors que l’hostilité entre les deux pays s’est récemment exacerbée dans les Caraïbes.

Si des avions militaires vénézuéliens mettent l’armée américaine « dans une position dangereuse, ils seront descendus », a lancé le président américain devant des journalistes à la Maison Blanche. Le ministère américain de la Défense, que Donald Trump a rebaptisé vendredi en « ministère de la Guerre« , avait dénoncé la veille le survol d’un de ses navires de guerre par des avions militaires vénézuéliens dans les eaux internationales. Parlant de « geste hautement provocateur« , le Pentagone a mis en garde contre toute escalade.

Le Venezuela a toujours été disposé à discuter

Nicolas Maduro

Après avoir promis ces derniers jours la « lutte armée » face à la « menace » de la présence américaine dans les Caraïbes, le président vénézuélien Nicolas Maduro a estimé vendredi qu' »aucun des différends » avec les États-Unis « ne justifie un conflit militaire ». « Le Venezuela a toujours été disposé à discuter, à dialoguer, mais nous exigeons du respect« , a-t-il ajouté lors d’une déclaration diffusée à la radio et la télévision, rejetant une nouvelle fois les accusations du gouvernement Trump sur son implication supposée dans le narcotrafic international.

La menace de Donald Trump survient le jour où Washington a annoncé renforcer sa présence militaire dans les Caraïbes pour lutter contre les cartels de la drogue, avec l’envoi de dix avions de combat furtifs F-35 à Porto Rico, territoire rattaché aux États-Unis. Ce déploiement s’ajoute à celui, récent, de navires de guerre dans la région : les sept bâtiments américains présents dans les Caraïbes, ainsi qu’un autre dans l’est du Pacifique, participent actuellement à la lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, selon une responsable du ministère de la Défense qui a requis l’anonymat.

Cette semaine, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient frappé un « bateau transportant de la drogue« , tuant 11 « narcoterroristes« . Il les a présentés comme des membres du Tren de Aragua, un cartel vénézuélien implanté dans plusieurs pays et classé comme organisation terroriste par Donald Trump.

Nicolas Maduro a toujours nié tout lien avec le narcotrafic, bien que deux neveux de son épouse aient été condamnés à New York pour trafic de cocaïne.

T.G.

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