Elon Musk, directeur général de SpaceX et Tesla, participe à la conférence Viva Technology consacrée à l’innovation et aux startups au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, France, le 16 juin 2023.

Le titre du spécialiste des véhicules électriques Tesla chutait de près de 8 % à l’ouverture de Wall Street, lundi 7 juillet, après que son patron Elon Musk, ancien proche allié du président américain, Donald Trump, a annoncé samedi la création de sa propre formation politique, le Parti de l’Amérique. Vers 15 h 50, le groupe lâchait 7,76 % à 290,89 dollars, repassant sous le seuil symbolique des 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

« Le fait que Musk s’implique d’autant plus en politique, (…) c’est exactement la direction opposée que les investisseurs et actionnaires de Tesla veulent qu’il prenne », explique dans une note Daniel Ives, de Wedbus, une société privée de services financiers basée à Los Angeles.

Vent debout contre le projet de loi budgétaire du président, dont il dénonce l’impact sur les finances publiques, Elon Musk avait promis ces derniers jours de lancer son propre parti politique si le texte était adopté. Originaire d’Afrique du Sud, le milliardaire ne pourra pas se présenter à une future élection présidentielle, les candidats devant être nés Américains.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’extrême embarras des propriétaires de Tesla face aux dérapages d’Elon Musk

« Ridicule », selon Donald Trump

Vendredi, jour de la fête nationale américaine et de la promulgation en grande pompe du « One Big Beautiful Bill » (« unique grand beau projet de loi ») de Donald Trump, il avait lancé un sondage sur cette idée sur son réseau social. « Par un rapport de deux contre un, vous voulez un nouveau parti politique, et vous l’aurez ! », a annoncé samedi le magnat de la tech, alors que 65 % des quelque 1,2 million de votants ont répondu « oui » à la question de savoir s’ils souhaitaient que le Parti de l’Amérique voie le jour.

Ancien proche allié de Donald Trump, dont il a très généreusement financé la campagne lors de l’élection présidentielle en 2024, Elon Musk avait été chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission DOGE avant que les deux milliardaires ne se brouillent en mai de manière spectaculaire à la face du monde.

« Après avoir quitté l’administration Trump et le DOGE, il y a eu un soulagement initial de la part des actionnaires de Tesla », commente Daniel Ives. « Ce soulagement n’a duré que très peu de temps et la situation s’est encore aggravée avec cette dernière annonce » de Musk, poursuit-il.

Donald Trump a raillé dimanche le nouveau projet d’Elon Musk, qualifiant cette idée de « ridicule ». Depuis son sommet atteint en décembre, le cours de Tesla a dévissé de 40 %.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le jour où Elon Musk est devenu le premier opposant à Donald Trump

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version