L’entreprise du milliardaire, très proche de Donald Trump, a vu son action brutalement baisser ce lundi, tandis que le secteur technologique recule de manière générale à Wall Street.
Sa capitalisation boursière a plus largement été divisée par deux depuis décembre.
Le constructeur de voitures électriques voit ses ventes chuter sur plusieurs de ses marchés ces dernières semaines.

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La voiture électrique, le véhicule de demain ?

Moins de deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l’entreprise de son proche allié connaît de fortes secousses. L’action du pionnier des véhicules électriques Tesla (nouvelle fenêtre), dont Elon Musk est le patron, a chuté de plus de 15% à la Bourse de New York lundi 10 mars. Le constructeur souffre d’un plongeon de ses ventes et d’un net recul du secteur technologique à Wall Street.

Le cours de l’entreprise a dégringolé de 15,43% à 241,30 dollars à la clôture, sa pire séance en Bourse depuis 2020, et a effacé 130 milliards de dollars de capitalisation boursière. En conséquence, Tesla a vu sa valorisation divisée par deux depuis décembre, à environ 700 milliards de dollars.

L’entreprise avait bénéficié lors des deux derniers mois de 2024 d’une euphorie des investisseurs à la suite de l’élection de Donald Trump, qui a confié à Elon Musk les rênes du « Doge », une commission dédiée à l’efficacité gouvernementale (nouvelle fenêtre). Mais désormais, le tableau s’est assombri pour la société du multimilliardaire (nouvelle fenêtre).  

Des ventes en berne en Chine et en Europe

Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment des valeurs technologiques, face aux craintes d’une possible récession aux États-Unis. L’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté lundi de 4,00% et les géants du secteur de la tech ont reculé fortement : Meta de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.

Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés. Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers (CPCA), le constructeur a vendu 30.688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49% par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+82%) des ventes dans le pays de véhicules « à énergie nouvelle », catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.

Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+34% sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens (ACEA). En France, le constructeur a vu ses ventes baisser de 26% sur un an malgré un marché stable, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA). Mais du côté du Royaume-Uni, à contre-courant du reste du continent, les ventes de Tesla ont grimpé de près de 21% en février.

Des appels au boycott lancés

Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs même s’il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont en revanche été lancés ces dernières semaines. 

Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine par ailleurs à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée courant 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.


M.L. avec AFP

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