Image extraite du documentaire « The Stringer. Un photographe pour l’histoire », de Bao Nguyen.

NETFLIX – VENDREDI 28 NOVEMBRE – DOCUMENTAIRE

Vendredi 28 novembre sort enfin, sur Netflix, le documentaire qui enflamme le monde du photojournalisme depuis sa projection, en janvier, au festival du film de Sundance (Utah) : The Stringer remet en cause la paternité d’une des photos les plus célèbres du monde, surnommée La Petite Fille au napalm. La vision de Kim Phuc, cette petite fille brûlée vive, pleurant de douleur et courant nue sur la route après un bombardement sud-vietnamien sur le village de Trang Bang, le 8 juin 1972, est devenue une icône en même temps que le symbole des horreurs de la guerre du Vietnam. Personne, jusqu’alors, n’avait contesté l’identité de l’auteur de la photo, et son histoire touchante : le photographe vietnamien Nick Ut, employé de l’agence Associated Press (AP), qui avait emmené la petite fille blessée à l’hôpital, et est devenu mondialement célèbre.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés La photo de « la petite fille au napalm » au cœur d’une polémique

Le documentaire réalisé par Bao Nguyen a fait couler tellement d’encre depuis sa projection, entre expertises, contre-expertises et témoignages contradictoires, que c’est une nouvelle version du film qui sort aujourd’hui sur Netflix. Elle intègre la mention des différentes enquêtes réalisées à la suite des révélations : celle très fouillée menée par AP pendant plusieurs mois (qui a conclu, malgré les doutes, qu’il n’existait pas assez de preuves pour remettre en cause la paternité de l’image) ou par le prix World Press Photo (qui au contraire a décidé de cesser d’attribuer l’image à Nick Ut). Mais, sur le fond, le propos asséné par le film demeure. La photo aurait été prise non par Nick Ut mais par un photographe vietnamien inconnu, un indépendant (un stringer), payé à l’image. Le film prend la forme d’un jeu de piste efficace, dans lequel on suit le directeur de l’Agence VII, le photographe Gary Knight, dans le rôle du redresseur de torts, menant une enquête à suspense d’Arles (Bouches-du-Rhône) jusqu’au Vietnam et à la Californie, sur la piste de ce mystérieux stringer.

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