
« Il avait des idées », c’est ce que Thierry Ardisson souhaitait que l’on dise de lui à sa mort. C’est du moins ce qu’il déclarait au Point le 9 juin 2025, à la sortie L’Homme en noir (Plon), livre dans lequel il mettait en scène sa propre mort. Il avait trouvé cette forme pour subvertir les codes de l’autobiographie. « J’ai eu l’idée d’un jugement dernier sous acide, un show impossible où débarquent des personnalités et des proches. » Il avait pensé à tout : la cérémonie, l’encens, les enfants de chœur, jusqu’à la playlist, avec Lazarus de David Bowie et In My Life des Beatles repris par Sean Connery.
Seule manquait la date : lundi 14 juillet, l’animateur et producteur de cinéma et de télévision est mort à l’âge de 76 ans, à Paris, des suites d’un cancer du foie, ont annoncé son épouse et ses enfants dans un communiqué à l’Agence France-Presse. « Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu’à son denier souffle », a écrit sa femme, la journaliste de TF1 Audrey Crespo-Mara.
La mort fait partie de sa vie. A la publication de Confessions d’un baby-boomer (Flammarion), en 2005, Thierry Ardisson pose déjà dans un cercueil pour Paris Match. Dans ce livre d’entretiens avec le journaliste Philippe Kieffer, il succombe d’un cancer généralisé foudroyant et se retrouve au purgatoire. Là, questionné, il peut évoquer sur un mode novateur sa vie, depuis sa naissance, le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse).
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