• Le 1ᵉʳ septembre 1985, soit il y a quarante ans jour pour jour, l’épave du Titanic a été découverte par Robert Ballard et Jean-Louis Michel.
  • Le paquebot avait sombré dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, à la suite d’une collision avec un iceberg.
  • Selon Antoine Resche, docteur en histoire, de nombreux objets reposent toujours dans les profondeurs.

Quarante ans jour pour jour. Le 1er septembre 1985, les équipes de l’océanographe américain Robert Ballard, et de l’ingénieur français Jean-Louis Michel découvraient l’épave du Titanic (nouvelle fenêtre), à 3.800 mètres de profondeur, au large de Terre-Neuve, au Canada. Un navire brisé en deux, autour duquel s’étend un champ de débris – vestiges de cette catastrophe maritime historique.

Le paquebot, présenté à l’époque comme insubmersible, avait sombré dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, après une collision avec un iceberg. Environ 1.500 personnes avaient péri. Le Titanic achevait alors son voyage inaugural, de Southampton en Angleterre vers New York. Aujourd’hui encore, il fascine et renferme une multitude d’objets inexplorés.

Plus de 5.000 objets retrouvés

Selon Antoine Resche, docteur en histoire contemporaine de l’université de Nantes et membre de l’Association française du Titanic, l’épave recèle encore de nombreux trésors (nouvelle fenêtre). Des bibelots, des flacons de parfum en verre ou même des vêtements ont été extraits des profondeurs lors des nombreuses opérations d’exploration. Certains dans un état de conservation remarquable : « Les scientifiques ont remonté de la vaisselle, notamment des plats en porcelaine, retrouvés exactement comme ils avaient été disposés. La caisse a été rongée par des micro-organismes, ne laissant que les plats tels quels », explique-t-il à TF1info. 

D’autres objets plus personnels, comme des lettres, ont également été récupérés. « Le papier était protégé par les portefeuilles en cuir, ce qui a permis aux scientifiques d’accéder à des cartes postales de passagers et de raviver leur mémoire », ajoute l’historien. 

Selon la BBC (nouvelle fenêtre), plus de 5.500 objets ont été sauvés du site. Mais de nombreux autres reposent toujours dans les profondeurs. Car le Titanic est aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui limite les possibilités d’extractions. La Convention de 2001 encadre les interventions afin de « prévenir des explorations dont le caractère scientifique ou éthique est contestable », peut-on lire sur le site de l’organisation (nouvelle fenêtre).

Beaucoup considèrent le Titanic comme un tombeau.

Antoine Resche, docteur en histoire contemporaine

« Ces extractions soulèvent un certain nombre de questions », analyse Antoine Resche. « Des questions éthiques, car beaucoup considèrent le Titanic comme un tombeau, et des questions de sécurité, car pénétrer à l’intérieur de l’épave avec un submersible risque d’endommager davantage sa structure », poursuit-il. 

Ainsi, si les objets dispersés autour du navire, au milieu des champs de débris, sont relativement accessibles, ceux renfermés dans les cales et les cabines pourraient bien y rester à jamais.

Athenais CORNETTE DE SAINT CYR

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