Le Sénat doit étudier, le 15 janvier, une proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des tickets-restaurant pour les courses.
Car en ce 1ᵉʳ janvier, cette possibilité est suspendue en raison de la censure du gouvernement Barnier.
En attendant le débat dans 15 jours, qu’est-il encore possible d’acheter en supermarché avec ses titres-restaurant ?

C’est un débat qui est attendu par de nombreux ménages. Le Sénat a inscrit à son ordre du jour du 15 janvier une proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché. Une possibilité suspendue par la censure du gouvernement Barnier.

Ce texte, déjà adopté par l’Assemblée nationale, devait être examiné mi-décembre à la chambre haute, mais en raison du départ du gouvernement, le débat a été reporté. Depuis ce mercredi 1ᵉʳ janvier, les Français ne peuvent donc plus utiliser leurs titres-restaurant pour acheter certains produits alimentaires au supermarché.

Plus de pâtes, de viande ou de farine

Par exemple, il n’est plus possible de payer sa farine, son beurre, son huile ou tout autre produit alimentaire non directement consommable avec des titres-restaurant. Seuls les produits tels que les plats préparés, salades et sandwichs peuvent être achetés par ce biais. Une baisse de pouvoir d’achat pour les 5,4 millions de salariés en France qui utilisent leurs « tickets resto » pour acheter en rayon des produits nécessitant préparation, comme des pâtes, du riz, de la viande, eux aussi désormais exclus de ce périmètre.

Le texte mis à l’ordre du jour au Sénat doit ainsi permettre à nouveau de payer ces denrées alimentaires par le biais des titres-restaurant, en attendant une réforme d’ampleur de ce système. Problème : les deux chambres du Parlement ne se sont pas encore mises d’accord sur le calendrier de la mesure, l’Assemblée a voté pour une prolongation jusqu’à fin 2026, tandis que le Sénat a opté pour une limite à fin 2025 durant ses travaux en commission. Si cette version est maintenue par la chambre haute, le texte devra à nouveau poursuivre sa route au Parlement, repoussant encore sa promulgation potentielle. 

Si la fin de la dérogation permettant de payer ses courses avec des titres-restaurant est un coup dur pour les ménages, les restaurateurs, eux, au contraire, estiment que l’élargissement du dispositif n’est pas justifié. « Le titre-restaurant devient un titre alimentaire, il perd définitivement son objet », s’était désolée mi-novembre Catherine Quérard, présidente du syndicat patronal des restaurateurs GHR. Selon l’organisation, la part des recettes en titres-restaurant dans la restauration a diminué depuis deux ans, tandis que celle dépensée dans la grande distribution est passée de 22,4% fin 2022 à 30,1% mi-2024. 


A.B.

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