La coureuse française Elyne Roussel (à gauche) réconforte Alison Avoine, à l’arrivée de la 6ᵉ étape du Tour de France Femmes, à Ambert (Puy-de-Dôme), le 31 juillet 2025.

Elles gravissent les mêmes sommets, affrontent les mêmes vents, encaissent les mêmes pourcentages dans les ascensions que leurs homologues masculins, mais leur corps raconte une autre histoire. Sur les routes du Tour de France, leur féminité ne s’efface pas sous la sueur. Elle résiste, s’impose, parfois gêne. « Les troubles [de santé] peuvent être multiples [pour les coureuses], explique au Monde Cédrine Kerbaol, 8e du classement général de l’édition 2025, qui a déjà alerté sur la maigreur du peloton. Il y a des sujets dont on ne parle pas et on a toutes plus ou moins une sensibilité au regard qu’on porte sur notre corps et au jugement des autres. »

Le cyclisme féminin avance, se construit, se professionnalise. Les équipes s’organisent, les calendriers s’étoffent. Mais, en coulisses, les voix qui orientent, soignent, décident sont encore majoritairement celles d’hommes. Sur les 22 formations engagées dans la dernière Grande Boucle, seulement trois (EF Education-Oatly, UAE Team ADQ et Lidl-Trek) étaient dirigées par une manageuse générale. « Dans mon équipe, il n’y a aucune femme, observe Célia Le Mouël (Ceratizit). Or, il est parfois plus compliqué d’aller vers certains hommes. »

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