• D’après un décompte de l’AFP, plus de 2.600 postes d’enseignants n’ont pas trouvé preneurs à l’issue des concours de recrutement.
  • Le ministère de l’Éducation nationale reconnaît « des tensions persistantes dans 4 académies et certaines disciplines ».

Les concours enseignants ne font décidément pas le plein : des milliers de postes n’ont pas trouvé preneurs à l’issue des concours de recrutement. Sur les 27.713 postes proposés aux concours du public et du privé sous contrat, 2.610 n’ont pas été pourvus, selon des données compilées par l’AFP à partir des résultats d’admission publiés sur la plateforme officielle Cyclades (nouvelle fenêtre).

C’est moins que l’an dernier, où 3.975 postes n’avaient pas été pourvus selon ce calcul, incluant l’ensemble des concours. Mais ce recul du nombre de postes vacants est essentiellement mécanique, dû à une diminution notable du nombre de postes affichés aux concours du primaire (nouvelle fenêtre) dans les académies traditionnellement déficitaires et dans les disciplines du secondaire les moins attractives.

« La crise d’attractivité perdure »

« La crise d’attractivité perdure », commente auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré, pour qui « tous les signaux sont au rouge. » « Ces résultats montrent que le problème d’attractivité se confirme et s’approfondit », renchérit Catherine Nave-Bekhti de la CFDT Éducation. « La préoccupation, c’est de savoir si les académies parviendront à recruter des contractuels à temps. »

Dans un communiqué, le ministère de l’Éducation comptabilise 1.987 postes non pourvus cette année, dont 1.709 dans le public (525 dans le primaire et 1.184 dans le secondaire), à comparer à un peu plus de 3.000 l’an dernier, selon sa méthodologie. Pour parvenir à ce chiffre, il exclut certains concours du premier degré et ne prend pas en compte les postes non pourvus des concours externes supplémentaires des académies de Versailles et de Créteil.

La rue de Grenelle fait valoir la « baisse du nombre de postes non pourvus », mais reconnaît « des tensions persistantes dans quatre académies et certaines disciplines ». Les académies de Versailles, Créteil, Guyane et celle de Mayotte continuent à concentrer l’essentiel des difficultés : 475 postes non pourvus à Versailles, 382 à Créteil, 165 en Guyane et 94 à Mayotte. Matière emblématique de ces difficultés, les mathématiques comptabilisent près de 400 postes non pourvus.

Depuis trois ans, le recrutement d’enseignants connaît une crise inédite. En 2022, plus de 4.000 postes avaient été non pourvus au total, selon les chiffres du ministère, provoquant l’émoi dans le monde de l’éducation et le recrutement d’un nombre plus important de contractuels.

I.N avec AFP

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