La toxoplasmose est une zoonose, une maladie animale transmissible à l’homme.
Elle est particulièrement dangereuse pour les fœtus et les personnes immunodéprimées.
La toxoplasmose se contracte par contact avec son porteur animal ou avec des aliments contaminés.

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Animaux de compagnie

Les femmes enceintes la redoutent fortement et les personnes souffrant d’immunodépression doivent l’éviter avec soin. À raison, car la toxoplasmose peut avoir des effets néfastes redoutables sur la santé humaine. Origine de la zoonose, symptômes et études scientifiques, nous faisons le point sur cette maladie féline très commune.

Qu’est-ce que la toxoplasmose ?

La toxoplasmose est une maladie due à la contamination du chat par le parasite Toxoplasma gondii. Le toxoplasme se développe et prolifère dans l’organisme de petits rongeurs et des oiseaux. En dévorant ces proies porteuses intermédiaires, le félin devient l’hôte définitif du parasite. Ce dernier prend une forme active et s’installe dans le système digestif de son porteur avant d’être naturellement éliminé dans les selles. L’homme peut alors être contaminé en nettoyant la litière de son chat ou par contact avec un objet ou un aliment souillé. À moins de faire des analyses médicales, il est rarement possible de savoir si son compagnon à quatre pattes est infesté par les toxoplasmes, car le chat reste porteur sain dans la plupart des cas. 

Toutefois, l’Assurance Maladie souligne que les chats ne sont pas les seuls porteurs de Toxoplasma gondii. En effet, le parasite est également présent chez d’autres animaux comme les bovins et les ovins. En mangeant leur viande insuffisamment cuite, nous nous exposons au risque de la contamination. 

Quels sont les symptômes de la toxoplasmose chez l’homme ?

Chez les adultes en bonne santé, la toxoplasmose passe inaperçue dans 80 % des cas, d’après l’Assurance Maladie. Pour ceux qui développent des symptômes, la maladie se traduit par une légère fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, de la fatigue, une inflammation des ganglions du cou, une éruption cutanée généralisée. Le parasite peut rester plusieurs années dans le corps humain sous sa forme inactive et on acquiert une immunisation contre toute contamination ultérieure grâce aux anticorps. 

La toxoplasmose : quel risque pour les femmes enceintes ?

Depuis 2007, les femmes enceintes font un dépistage sérologique systématique en début de grossesse afin de vérifier si elles ont ou non déjà contracté la toxoplasmose. Bien que sans danger notable pour la mère, cette maladie peut se transmettre au fœtus via le placenta s’il y a contamination au cours de la grossesse, avec des risques de complications graves. En effet, la toxoplasmose congénitale peut entraîner une inflammation de la choroïde, une atteinte de la rétine connue sous le nom de choriorétinite qui peut aussi bien se déclarer à la naissance que bien plus tard à l’âge adulte, mais aussi des séquelles neurologiques, un accouchement prématuré ou une mort in utero. Le risque de transmission du toxoplasme de la mère au fœtus augmente au cours de la grossesse (10 % au premier trimestre, 30 % au second et 60 % au troisième), mais le risque de complications graves diminue d’autant. 

La toxoplasmose : quel risque pour les personnes immunodéprimées ?

Chez les personnes immunodéprimées, le toxoplasme est dangereux. Il peut même se réactiver dans l’organisme des années après la contamination. Les principales complications sont la choriorétinite et l’atteinte neurologique avec épilepsie, paralysie, maux de tête persistants… Le toxoplasme peut aussi s’attaquer à d’autres organes comme les poumons. 

Toxoplasmose et schizophrénie

D’après des études scientifiques rapportées par l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), il y aurait un lien de cause à effet entre la contamination par le parasite de la toxoplasmose et le développement de la schizophrénie, de troubles bipolaires ou de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). En effet, les patients atteints de troubles psychiques et analysés porteurs de Toxoplasma gondii sont surreprésentés comparés à la moyenne française : de 43 % dans la population générale, on atteint le chiffre de 60 à 90 % chez les schizophrènes et les bipolaires. La toxoplasmose serait même responsable d’une aggravation des symptômes psychiatriques !


Coline GRASSET pour TF1 INFO

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