Roumanie, juin 1990. Sept mois après la révolution qui a provoqué la chute du dictateur Nicolae Ceausescu, exécuté avec sa femme, Elena, le 25 décembre 1989, le pays est sous tension. Il est alors dirigé par le Front de salut national (FSN) et ses chefs de file, le président intérimaire, Ion Iliescu, et le premier ministre du gouvernement provisoire, Petre Roman.

En avril 2025, les deux anciens dirigeants ont été assignés en justice pour « crimes contre l’humanité » dans le dossier de la « minériade » des 14 et 15 juin 1990, quand des milliers de mineurs ont été appelés pour réprimer des manifestants. Avec la mort d’Ion Iliescu, le 5 août à l’âge de 95 ans, les poursuites à son encontre ont été abandonnées. Mais les enquêtes, elles, continuent, et les victimes réclament toujours des réparations.

Tout commence en avril 1990, quand des manifestations monstres commencent à se tenir quotidiennement sur la place de l’Université à Bucarest pour protester contre le FSN. « On scandait “A bas Iliescu !”, car le FSN était la continuation de la vieille garde communiste », raconte Ioana-Izabela Odor, 74 ans, qui prenait chaque jour le métro place de l’Université pour se rendre à son lieu de travail, l’Institut de météorologie.

Il vous reste 84.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version