Motion de censure : Olivier Faure (PS) dénonce le « hold-up électoral » et le « détournement démocratique » du gouvernement Barnier

Olivier Faure, qui défend la motion de censure portée par la gauche dans l’Hémicycle a dénoncé « un hold-up électoral », à la suite de la nomination de Michel Barnier (LR) comme premier ministre, alors que le Nouveau Ffront populaire (NFP) était arrivé en tête des élections législatives de juillet. « Vous ne pouvez ignorer la violence de ce détournement démocratique », a considéré le député socialiste.

M. Faure a ensuite critiqué la constitution de ce gouvernement avec l’assentiment du Rassemblement national (RN). « En l’absence de vrais compromis avec la gauche, vous ne demeurerez à Matignon que par le consentement de l’extrême droite, à laquelle vous devrez donner des gages », a-t-il considéré, avant de poursuivre : « Votre camp, votre gouvernement porte en lui les germes d’une contre-révolution conservatrice. »

Le chef de file des socialistes a ensuite critiqué « un budget Potemkine », « un budget en trompe-l’œil, présentant à l’avant-plan une justice fiscale destinée à masquer un arrière-plan beaucoup plus sombre », avant de détailler : « Les privés d’emploi subiront une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, les retraités verront leur pension désindexer, les malades auront un reste à charge de 4 euros pour une consultation médicale (…) tous nos services publics, éducation, hôpital, sécurité seront impactés, alors qu’ils sont déjà à bout de souffle. »

« Vous voulez faire beaucoup avec les gens de peu et presque rien avec ceux qui ont tout », a-t-il résumé. « Vous avez appelé au compromis, alors chiche ! », a ensuite lancé le député de Seine-et-Marne, appelant le premier ministre à « honorer » sa « dette démocratique » en « acceptant d’avancer sur la base [des] amendements » que les socialistes déposeront sur le projet de budget pour 2025.

Partager
Exit mobile version