Trois jeunes femmes ont été mises en examen et écrouées en octobre à Paris, suspectées d’avoir préparé un projet d’attentat djihadiste, a déclaré, samedi 8 novembre, le Parquet national antiterroriste (PNAT) à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du Parisien.

Le PNAT a précisé avoir ouvert le 10 octobre une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes. « Trois femmes ont été mises en examen » pour cette infraction « et placées en détention provisoire », a ajouté le PNAT.

Une source proche du dossier a confirmé à l’AFP qu’« un projet a[vait] été déjoué à l’automne », soit le « premier projet d’action violente avec une femme depuis plusieurs années ». Ces femmes sont toutes âgées d’environ 20 ans, selon cette source. Le Parisien affirme que l’une d’entre elles, B., aurait publié des contenus djihadistes sur un compte TikTok aux 20 000 abonnés, et aurait agi comme meneuse.

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Menace djihadiste persistante

Les trois femmes sont suspectées d’avoir discuté en ligne de projets d’actions violentes, évoquant des armes à feu et une ceinture explosive, et mentionnant comme potentielles cibles une salle de spectacle ou un bar de Paris, d’après le quotidien.

Le journal affirme que B. et une autre femme ont été interpellées dans le Rhône, une troisième dans le Cher, les interpellations ayant été déclenchées notamment après des rencontres physiques à Lyon. Sollicités, les avocats des trois femmes ont décliné tout commentaire. L’un d’entre eux a toutefois fortement tempéré l’acuité de la menace représentée par ces femmes.

La France va commémorer jeudi, lors d’une journée d’hommage aux victimes, les 10 ans des attentats de Paris et Saint-Denis, en novembre 2015, qui avaient fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis.

Dans un entretien à l’AFP diffusé samedi, le procureur national antiterroriste Olivier Christen affirme que la menace djihadiste est « la plus importante à la fois dans son volume et dans le niveau de préparation des passages à l’acte » et « s’accroît » depuis trois ans.

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Le Monde avec AFP

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