Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a convié les huit syndicats représentatifs du secteur pour discuter des mesures d’économie qui ont été présentées dans le cadre du budget 2025.
Mais le dialogue entre les différents acteurs a été difficile.
Plusieurs représentants ont quitté le ministère avant même la fin de la réunion et FO comme la CGT ont appelé à la grève.

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Budget 2025 : la France doit trouver 60 milliards d’euros

La rencontre ministérielle n’a pas calmé les colères. Ce jeudi 7 novembre, pour la première fois depuis les annonces du gouvernement à propos de nouvelles mesures économiques sur la fonction publique , les huit syndicats représentatifs du secteur ont été reçus par leur ministre de tutelle, Guillaume Kasbarian . Mais plusieurs représentants ont quitté le ministère avant même la fin de la réunion, et la moitié des organisations ont appelé à la mobilisation et à la grève, illustrant les relations tendues entre le ministre et les syndicats.

Des mobilisations dès le mois de décembre

« On va prendre le jeu du ministre au mot : trois jours de carence , trois jours de grève », a lancé Christian Grolier, secrétaire général de l’UIAFP-FO tandis que Sylviane Brousse, la coordinatrice de la CGT Fonction publique, a affirmé que « la CGT va s’inscrire dans un mouvement de grève ». Leurs deux organisations ont évoqué l’hypothèse de mobilisations début décembre. 

De son côté, la CFDT a tempéré. « On va attendre que le ministre nous transmette, comme il en a pris l’engagement des éléments de réponse écrits » dans les 24 heures, « et puis on écoutera nos équipes » pour trancher une éventuelle participation, a précisé Mylène Jacquot, secrétaire générale de l’UFFA-CFDT. 

Le ministre Guillaume Kasbarian, lui, a insisté sur sa « volonté de maintenir un dialogue constant et franc avec les organisations syndicales » afin « d’avancer de manière constructive sur des sujets essentiels pour les agents et l’avenir de la fonction publique ».

Cette réunion a été organisée alors que l’examen du budget est en cours à l’Assemblée nationale et que les mesures d’économies pour la fonction publique, à hauteur de 1,2 milliard d’euros, ont mis le feu aux poudres parmi les syndicats. En commission des Finances, les députés macronistes, de droite et du Rassemblement national ont notamment déposé des amendements pour réduire la prise en charge des arrêts maladie des fonctionnaires, avec un allongement du délai de carence et une réduction de l’indemnisation des congés maladie. 

Des mesures qui ont « matérialisé le mépris que ressentent les agents publics », a jugé le secrétaire général de la FSU Benoît Teste, à la sortie de la réunion, estimant que le ministre allait « au-devant d’un conflit d’un très lourd ». Le projet de budget envisage par ailleurs de supprimer quelque 2200 postes de fonctionnaires.


A. Lo.

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