Consultation d’une jeune adulte autiste au centre de ressources autisme Rhône-Alpes, dans le centre hospitalier psychiatrique du Vinatier, à Lyon, le 13 mai 2019.

Cela fait bien « longtemps » qu’Ethan n’a pas eu d’amis. Depuis le collège, selon sa mère Patricia (son prénom et celui de son fils ont été modifiés à leur demande). Assis, les mains jointes posées sur ses cuisses, la jambe droite tressautant, le jeune homme de 21 ans répond d’une petite voix aux questions du neuropsychologue Ruben Miranda Marcos, du Centre de neurodéveloppement adulte (CNA) de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Des réponses courtes, lapidaires, qui surprennent parfois. « Qu’est-ce qu’un ami pour toi ? » « Quelqu’un qui est content quand l’autre réussit. » Rien de plus, rien de moins. S’il est peu loquace, le jeune homme l’explique par une difficulté à « mettre les mots dans l’ordre » et des sensations de pressions sur le visage qui lui rendent la vie impossible, en particulier les interactions sociales.

Accompagné de ses deux parents, Ethan est venu ce mercredi de juin pour une demi-journée de diagnostic du trouble du spectre de l’autisme (TSA) au CNA. Le service fait partie des 27 centres de ressources autisme en France. Sur les neuf d’Ile-de-France, c’est le seul spécialisé dans les adultes. Intégrée au service de psychiatrie adulte de l’hôpital, l’équipe pluridisciplinaire du CNA a élargi son expertise à toutes les formes de troubles du neurodéveloppement (TND). Ces derniers englobent les anomalies du fonctionnement cérébral allant des troubles dys, du langage et de l’attention aux troubles du développement intellectuel.

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