- L’État va considérablement assouplir les conditions de tir sur les loups dans les prochaines semaines.
- À compter de 2026, les éleveurs pourront tirer sur ceux qui attaquent leur troupeau.
- Même s’ils n’ont pas obtenu une autorisation préalable.
Des conditions assouplies. L’État a annoncé, mardi 23 septembre, qu’il va permettre aux éleveurs, à partir de 2026, de tuer des loups sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors, mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux.
Une « simplification significative » des conditions de « tirs de défense »
En juin dernier, l’UE avait opéré un reclassement du loup, le faisant passer d’« espèce strictement protégée »
à « protégée »
, afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population lupine. À compter de 2026, la réglementation nationale inclura donc « une simplification significative »
des conditions de « tirs de défense »
pour protéger les élevages d’ovins, caprins, bovins et équins, avec « la suppression (…) du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif »
, a indiqué Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes et coordinatrice du Plan national d’actions sur le loup.
Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau, sans l’autorisation préalable requise jusqu’alors, et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture, a expliqué Jean-Paul Celet, préfet référent pour la conservation du loup. Cette annonce, sur un sujet incandescent, a déclenché la colère des défenseurs de la faune sauvage qui dénoncent une « chasse aux loups tous azimuts »
. Et elle a été accueillie avec une « satisfaction »
prudente par certains éleveurs quand d’autres, « en colère »
, réclament de pouvoir tuer plus de loups face à l’augmentation des prédations.
Chaque année, l’État fixe un « plafond »
pour le nombre de loups tués par des « tirs de défense »
en cas d’attaque de troupeaux ou par « prélèvements »
autorisés effectués par des louvetiers ou des agents de l’Office français de la biodiversité. Il est fixé à 19% de l’estimation de la population annuelle moyenne de loups. Pour l’année 2025, les autorités ont autorisé à abattre jusqu’à 192 prédateurs.