Des manifestants font face à la police turque lors d’un rassemblement contre le 100ᵉ jour de détention du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, à Istanbul, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Il y a, en Turquie, un air de déjà-vu. Tandis que la publication d’un dessin de presse, représentant pour les autorités turques le prophète Mahomet, a conduit à l’arrestation de quatre journalistes, lundi 30 juin à Istanbul, les autorités se sont livrées, mardi 1er juillet au petit matin, à un vaste coup de filet dans la ville d’Izmir, troisième ville du pays et bastion du Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti de l’opposition. Quelque 109 membres de la municipalité appartenant au CHP ont été arrêtés. L’opération n’est pas sans rappeler celle du 19 mars, lors de laquelle furent pris, à l’aube, le maire (CHP) d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan, ainsi que 104 élus, proches et collaborateurs de l’édile.

Menottés dans le dos, les suspects ont été emmenés en détention par les agents des forces de l’ordre. Les scènes se sont multipliées à Izmir, touchant des plus hauts responsables locaux aux fonctionnaires municipaux. Tous sont poursuivis pour corruption et irrégularités. Parmi ces nouvelles arrestations figurent l’ancien maire de la municipalité métropolitaine d’Izmir, Tunç Soyer (2019-2024), certains dirigeants de l’époque et l’actuel président provincial du CHP, Senol Aslanoglu.

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