
Donald Trump a accentué la pression sur la Russie, mardi 29 juillet, en précisant son ultimatum lancé à Vladimir Poutine : ce dernier dispose ainsi de dix jours – à compter de mardi – pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Sans quoi les Etats-Unis infligeront des sanctions à Moscou, a expliqué le président américain à des journalistes à bord de son avion Air Force One, à l’issue de son voyage en Ecosse.
Après avoir adressé, le 14 juillet, un ultimatum de cinquante jours au président russe pour mettre fin au conflit, le républicain avait annoncé, lundi, fixer une nouvelle date à environ « dix ou douze jours à partir d’aujourd’hui ». « Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès », avait-il justifié.
« Je n’ai aucune réponse [de Vladimir Poutine]. C’est dommage », a rapporté mardi Donald Trump, qui avait d’abord privilégié l’option du dialogue, mais avec très peu de résultats. « Nous allons imposer des droits de douane et d’autres choses », a-t-il poursuivi, non sans remarquer : « Je ne sais pas si cela va affecter la Russie, car de toute évidence [Vladimir Poutine] veut que la guerre continue. »
De son côté, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, a affirmé mardi que « Poutine rejett[ait] un cessez-le-feu, évit[ait] une réunion des dirigeants et prolonge[ait] la guerre », appelant à priver la Russie de son « budget de guerre ».
Frappe contre un camp d’entraînement militaire ukrainien
Mardi, au moins trois soldats ukrainiens ont été tués et 18 blessés par une frappe russe contre un camp d’entraînement militaire, a annoncé l’armée ukrainienne. « L’ennemi a lancé une frappe de missile sur le territoire d’une des unités à l’entraînement des forces terrestres », a déclaré l’armée de terre d’Ukraine sur Facebook, sans préciser où l’attaque s’était produite. Sur la journée de mardi, la Russie a tiré « six missiles » et mené « 1 229 frappes » avec des drones suicides, a détaillé l’armée.
Au cours de la nuit précédente, au moins 25 civils dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire de la région de Zaporijia ont perdu la vie dans des bombardements russes, selon les autorités. Celles-ci ont fait état de plus de 70 blessés.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé l’attaque contre la prison, la qualifiant de « frappe délibérée, intentionnelle », assurant que « les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils ». Seize personnes ont péri et 43 ont été blessées dans cet assaut, d’après l’administration régionale.
Le Kremlin a démenti s’en prendre à « des cibles civiles » par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, affirmant que l’armée russe n’effectuait des bombardements que « sur des infrastructures militaires ou liées à l’armée ».
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L’armée de l’air ukrainienne a expliqué avoir fait face, dans la nuit de lundi à mardi, à deux missiles et 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Ce nombre est plus bas que d’habitude alors que la Russie a intensifié ses frappes ces derniers mois, étant capable de tirer plus de 500 engins par nuit.
Volodymyr Zelensky a accusé les militaires russes d’avoir tiré sur un hôpital de la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk, y provoquant la mort de trois personnes, dont une femme enceinte de 23 ans, et en blessant 22.
D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv, ont fait savoir les autorités. La ville de Kharkiv était à nouveau visée mercredi à l’aube par une attaque de drones, selon son maire, Ihor Terekhov.