Des véhicules de police devant le palais de justice du district, à Washington, le 15 août 2025.

La ville de Washington a passé un accord, vendredi 15 août, avec l’administration Trump sur les responsabilités de chacun pour diriger la police de la capitale américaine, quelques heures après avoir déposé plainte pour ce qu’elle qualifiait de « prise de contrôle hostile » par le président républicain.

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L’accord permet à la cheffe actuelle de la police, Pamela Smith, de maintenir son rôle à la tête des forces de l’ordre de la ville. Il a été conclu dans un tribunal fédéral quelques heures après le dépôt de cette plainte par le procureur de la ville contre l’Etat fédéral.

Plus tôt dans la semaine, Donald Trump avait annoncé placer le maintien de l’ordre dans la capitale sous le contrôle de son administration et y déployer des militaires de la garde nationale. La municipalité, au statut unique, n’est rattachée à aucun Etat américain, et dispose d’une autonomie limitée puisque le Congrès a compétence sur ses affaires. Donald Trump avait dit prendre de telles mesures exceptionnelles car il souhaite « nettoyer » la ville qui serait selon lui « envahie par des gangs violents ».

Les statistiques officielles montrent pourtant une baisse de la criminalité violente dans la capitale. Selon la maire de Washington, Muriel Bowser, elle est « à son plus bas niveau depuis trente ans ». La ministre de la justice, Pam Bondi, avait ensuite annoncé nommer, jeudi, un nouveau « responsable d’urgence » de la police, Terry Cole, chef de l’agence de lutte contre les stupéfiants (DEA).

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La loi fédérale régissant la capitale « n’autorise pas cette usurpation de l’autorité de la ville sur son propre gouvernement », pouvait-on lire dans la plainte déposée par le procureur de Washington, Brian Schwalb.

Un compromis sous la pression judiciaire

Lors d’une audience, vendredi, la juge Ana Reyes a exhorté les deux parties à trouver une solution ensemble. Chacune a finalement accepté que Terry Cole, plutôt que de prendre le contrôle direct de la police de la ville, donnerait des directives en passant par les services de la maire, Muriel Bowser.

Brian Schwalb s’est dit satisfait de cet accord lors d’une conférence de presse après l’audience, et qu’il était clair sur le plan légal que le contrôle de la police devait se faire sous la supervision de la cheffe de la police choisie par la maire. « Nous n’avons pas besoin d’une prise de contrôle hostile de la part de l’Etat fédéral pour faire ce que nous faisons quotidiennement », a-t-il déclaré.

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Outre les agents fédéraux de la DEA ou du FBI déployés, Donald Trump a également mobilisé 800 gardes nationaux dans les rues de la capitale. Ces militaires de réserve « resteront sur place jusqu’à ce que l’ordre public soit rétabli dans la ville, comme décidé par le président » Donald Trump, a précisé, jeudi, le Pentagone.

Le président républicain avait déjà mobilisé en juin la garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre sa politique migratoire.

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Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales, en insistant sur l’importance de l’apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers. Il a aussi sommé les sans-abris de partir « loin » de Washington, assurant vouloir se « débarrasser des bidonvilles ».

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Le Monde avec AFP

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