« En ce début d’année 2025, le label investissement socialement responsable [ISR] semble enfin tenir toutes ses promesses. » C’est la conclusion tirée par Epsor, spécialiste de l’épargne salariale, dans sa dernière enquête portant sur ce label financier « vert », publiée le 3 mars, soit un an après l’entrée en vigueur de sa réforme.

Créée en 2016 par le ministère de l’économie, la labellisation ISR a pour vocation d’indiquer aux épargnants quels sont les fonds d’investissement prenant en compte des problématiques sociales et responsables. Valable trois ans au maximum, son attribution se fonde notamment sur des critères communs aux ESG (environnement, social et gouvernance).

Mais, depuis plusieurs années, son accessibilité était jugée trop souple. Elle permettait à des fonds d’investir dans des entreprises connues pour leurs activités polluantes, comme TotalEnergies. D’où sa récente réforme, instaurée par Bercy et effective depuis le 1er mars 2024.

Explications | Article réservé à nos abonnés Label ISR : qu’a changé la réforme pour l’investissement socialement responsable ?

En rendant les conditions d’accès au label plus restrictives, l’objectif était de le rendre plus « vert ». Les gérants de fonds labellisés disposaient d’un an pour nettoyer leurs portefeuilles en excluant les acteurs-producteurs d’énergies polluantes. Les fonds labellisés avaient, en 2023, une empreinte carbone plus importante que les fonds non labellisés. Epsor rapporte que les fonds ISR l’ont réduite d’une moyenne de 10 % en 2024.

Désengagement massif des énergies fossiles

Autre point important souligné par l’étude, le désengagement massif des fonds ISR vis-à-vis des énergies fossiles. Dans les 197 placements ISR analysés par Epsor, seuls 27 sont encore liés à au moins une entreprise du secteur des énergies fossiles. Sachant que la nouvelle réglementation stipule que ces mêmes entreprises doivent se situer au-dessous « de 5 % de production totale de combustibles fossiles liquides ou gazeux ». Et seuls 14 % d’entre eux restent investis dans au moins une entreprise du secteur des « énergies fossiles non conventionnelles » (extraction de pétrole et de gaz de schiste, notamment dans la zone arctique) contre 49 % au début de 2024. L’objectif affiché il y a un an semble donc être en bonne voie de réalisation.

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