
Un accident de vélo l’oblige à trimballer un coussin ergonomique. Et une baignade dans la mer au petit matin à Nice lors de la tournée de rodage de son nouveau spectacle lui est restée durablement sur les bronches. Fabrice Eboué n’est pas en grande forme quand il arrive au fumoir du Bambou, un joli bar niché dans le quartier du Sentier, à Paris. Mais, après avoir bu un verre de rhum réconfortant, commandé une tisane apaisante et trouvé une position confortable sur une méridienne, le comédien et humoriste retrouve le sourire et l’énergie pour évoquer, comme on dit, ses actualités.
Soit un cinquième one-man-show (actuellement en tournée, et aux Folies-Bergère à Paris en janvier) dont le titre devrait être Solitudes et un cinquième film, Gérald le Conquérant (en salle le 3 décembre), en tant que réalisateur et dans lequel il interprète le personnage principal, un hurluberlu qui clame : « La Normandie, c’est moi ! »
Deux œuvres dans lesquelles on retrouve sa patte, trempée dans l’humour noir, l’absurde et la provocation. Son spectacle s’inscrit dans la lignée de son précédent seul-en-scène, Adieu hier. Même verve bougonne, même personnage énervé par la bêtise de ses congénères et dérouté par l’époque. Quant à son film, il met en scène la radicalisation d’un homme qui s’est mis en tête de construire un parc d’attractions à la gloire de l’identité normande et de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie.
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