- Depuis plusieurs mois, les livraisons de tentes vers la bande de Gaza sont bloquées par Israël.
- Cette situation est dénoncée par l’ONU, qui met en avant les besoins des populations.
- Ces tentes sont importantes pour les populations, contraintes de multiplier les déplacements à travers l’enclave.
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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza
Israël a fait face aux critiques de l’ONU ce mardi, se voyant reproché le blocage des acheminements de tentes dans la bande de Gaza. Le porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU à Genève, Jens Laerke, a expliqué que les tentes étaient interdites d’entrée à Gaza depuis environ cinq mois. Une situation d’autant plus problématique que durant cette période, plus de 700.000 personnes ont été contraintes de changer fréquemment d’endroit.
« Elles ont peut-être reçu une tente, mais ont ensuite été déplacées à nouveau et n’ont pas eu la possibilité d’emporter la tente avec elles »
, a expliqué le responsable au cours d’une conférence de presse à Genève.
Un blocage plus global de l’aide humanitaire
Selon Jens Laerke, il est possible qu’Israël classe les tentes comme des biens « à double usage »
, considérant que les piquets de tente peuvent avoir une utilisation militaire potentielle. Cette prise de position de l’ONU intervient peu après l’annonce par Israël de son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, accompagnée d’appels à évacuer.
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU ne cache pas sa préoccupation. Il souligne que les plans de prise de contrôle de la ville de Gaza comportent « d’énormes risques pour les civils »
. Un porte-parole a redouté des « déplacements massifs, de nouvelles tueries »
et une « plus grande misère ».
L’ONU affiche son inquiétude face au sort des Palestiniens, qui ont « peu ou n’ont pas d’accès aux services et aux biens essentiels, notamment la nourriture, l’eau, l’électricité et les tentes »
. Dans toute la bande de Gaza, le risque de famine est « omniprésent »
, a noté un responsable de l’organisation.
La situation actuelle, critique, « est le résultat direct de la politique du gouvernement israélien qui bloque l’aide humanitaire ».
Ces dernières semaines, « les autorités israéliennes n’ont autorisé l’entrée que d’une quantité d’aide bien inférieure à ce qui serait nécessaire pour éviter une famine généralisée ».