• Mardi, un homme qui a blessé cinq personnes avec deux couteaux et une matraque a été abattu en pleine rue par la police.
  • Avant d’être neutralisé, ce Tunisien de 35 ans en situation régulière s’en est pris à trois personnes dans un hôtel.
  • Au lendemain de ce drame, le quartier est sous le choc.

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Le 13H

Difficile de reprendre le travail pour Abdul Samet ce mercredi matin. « Je ne me sens pas trop bien, je n’arrive pas à dormir trop », confie l’employé du restaurant Istanbul City. Mardi, l’auteur de l’attaque au couteau, qui a fait 5 blessés dont un grave, a été abattu par la police sur la terrasse de son restaurant. « Entre moi et lui, il n’y avait même pas deux ou trois mètres. J’ai tout vu. Après, le policier lui a tiré dessus. Le monsieur est tombé direct », raconte-t-il, visiblement encore sous le choc. Les éclats de balles l’ont même blessé au genou.

Avant d’être neutralisé, l’assaillant, un Tunisien de 35 ans en situation régulière, s’en est pris au couteau à trois personnes dans l’hôtel Amira, dans le 1ᵉʳ arrondissement de la cité phocéenne. Blessé, le fils du gérant s’est caché dans la boutique d’Hocine. « Il est rentré comme ça, il s’est réfugié à l’arrière de la boutique », témoigne-t-il. « Il a été poignardé en fait, c’est ça ? », lui demande notre journaliste. « Oui, oui, au dos », répond-il. Houcine n’en revient toujours pas. « C’est un choc pour tout le monde. Quand je suis sorti, il y avait une personne par terre. Il y a le gérant aussi qui a été blessé », dit-il. 

Dans ce quartier populaire du centre-ville de Marseille, les habitants sont abasourdis. « Aujourd’hui, c’est vrai qu’on vit un petit peu avec l’angoisse. Moi, je passe avec mon enfant un petit peu avec l’angoisse parce que c’est quand même quelque chose de choquant. On en parlait hier soir avant de se coucher. On en parlait avec ma femme encore ce matin. On est vraiment choqués », s’émeut un Marseillais. « On se dit toujours que ça arrive ailleurs. Et puis quand ça arrive là où on est, c’est vrai que c’est choquant », lance une autre. 

Mardi soir à Marseille, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a écarté la piste terroriste. « Le motif de radicalisation d’islamisme semble écarté. Le mobile, comme l’a dit le procureur, semble être un motif privé, une question de loyer non payé », a assuré le ministre. 

Une enquête judiciaire a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire. Une autre par l’IGPN sur les tirs des fonctionnaires de police. Du côté des blessés, une personne est toujours dans un état grave ce mercredi.

La rédaction de TF1info | Reportage Martin FALEZO, Maroine JIT

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