« Les Portes de Mossoul », de Louis-Cyprien Rials, lors d’Un été au Havre, en juin 2025.

La 9e édition d’Un été au Havre, un événement créé en 2017 pour célébrer le 500e anniversaire de la création de la ville et qui perdure depuis, est une fort belle cuvée. Selon un principe désormais éprouvé, le commissaire artistique, Gaël Charbau, a fait appel à une douzaine d’artistes pour réaliser neuf œuvres monumentales installées dans l’espace public. Certaines sont destinées à être pérennes, ce qui, au fil du temps, commence à constituer une collection d’art dans la ville qui en modifie par petites touches la physionomie, et elles sont dans leur grande majorité adoptées par les habitants. Imaginée en 2017 par Vincent Ganivet, La Catène de containers, deux arches constituées de conteneurs maritimes juxtaposés et vivement colorés, est ainsi devenue un des symboles de la cité portuaire.

Ce qui frappe, dans la présente édition, c’est la variété des propositions et des techniques employées. Le duo Bureau Idéal a ainsi choisi la mosaïque pour animer le toit ondulant d’un des deux kiosques créés en 1967 en front de mer par les architectes René Déchenaud et André Hermant, collaborateurs d’Auguste Perret lors de la reconstruction du Havre. Une sorte de pied de nez à l’orthogonalité des bâtiments de leur patron, qui avait malheureusement subi les outrages du temps. L’un d’eux a été détruit, mais l’autre a été restauré pour accueillir cette grande fresque, qui semble destinée aux cormorans puisqu’on ne l’appréhende dans sa totalité que vue d’en haut.

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