
Le 28 janvier 2022, dans le studio parisien de son compagnon, Amanda Glain achevait de se maquiller devant le miroir de la salle de bains, déjà revêtue de son manteau, son sac sur le dos. Ce matin-là, la jeune femme de 28 ans prenait doublement son envol. Après une période d’essai, elle était attendue à son bureau pour signer son contrat d’embauche à durée indéterminée comme cheffe de projet digital. Et au terme de deux ans d’une relation éprouvante, elle venait d’annoncer à son concubin, le gardien de la paix Arnaud Bonnefoy, sa décision irrévocable de le quitter. Amanda Glain a été découverte étranglée, quelques heures plus tard, couchée en chien de fusil, la tête sur le rebord du bac à douche. Arnaud Bonnefoy avait disparu. Après vingt-cinq jours de cavale, il s’est rendu et a tout avoué.
Dans le box de la cour d’assises de Paris devant laquelle il comparaît depuis le mardi 2 septembre pour le meurtre de sa compagne, Arnaud Bonnefoy est le seul à pouvoir raconter les heures qui ont précédé et celles qui ont suivi. Amanda avait passé la journée du 27 janvier à télétravailler dans son studio de 18 mètres carrés, pendant qu’il naviguait sur des sites de rencontres. Le soir, une dispute avait éclaté. Une de plus. Il ne les compte plus tant il y en a eu. Toujours sur le même sujet : il la soupçonne de lui cacher des choses, ne supporte pas les commentaires laissés par ses amis masculins sur son compte Instagram.
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