Après une rencontre à Damas avec la nouvelle administration syrienne, un haut responsable russe dit espérer que les intérêts de Moscou « ne souffriront pas »

Deux hauts responsables russes ont rencontré mardi à Damas des responsables du nouveau pouvoir, une première depuis la chute en décembre de l’allié du Kremlin, l’ex-président Bachar Al-Assad, Moscou souhaitant conserver ses deux importantes bases militaires en Syrie.

Cité par les agences de presse russe, le vice-ministre des affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a déclaré avoir été reçu pendant trois heures, avec sa délégation, par le nouveau dirigeant syrien, Ahmed Al-Charaa, et son ministre des affaires étrangères, Assad Hassan Al-Chibani.

« La rencontre s’est dans l’ensemble bien passée », a assuré M. Bogdanov, qui était accompagné selon les médias russes de l’envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, ajoutant que la Russie était « prête à contribuer à la stabilisation de la situation ». M. Bogdanov a dit espérer que les « intérêts [russes] ne souffriront pas » et qu’en l’état la situation des bases russes « ne change pas » : « Cette question exigera des négociations supplémentaires ».

Les discussions « ont porté sur des questions-clés, notamment le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie », a pour sa part fait savoir la nouvelle administration syrienne dans un communiqué, sans préciser qui la délégation russe avait rencontré. « La Russie a affirmé son soutien aux changements positifs en cours en Syrie. Le dialogue a mis en évidence le rôle de la Russie dans le rétablissement de la confiance avec le peuple syrien par des mesures concrètes telles que les réparations, la reconstruction et le redressement », a-t-elle poursuivi.

Selon elle, les discussions ont également porté sur la mise en place de « mécanismes de transition judiciaire » destinés à rendre « justice aux victimes de la guerre brutale menée par le régime d’Assad ».« Le rétablissement des relations doit tenir compte des erreurs du passé, respecter la volonté du peuple syrien et servir ses intérêts », a-t-elle averti.

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