• À 26 ans, 10% des jeunes vivent encore dans le foyer familial, révèle une étude de l’Insee.
  • Si la majorité d’entre eux travaillent, l’âge de départ varie selon le territoire, rural ou urbain.

Certains parents le redoutent, d’autres l’attendent avec impatience. Le départ des enfants du foyer familial est en tout cas un moment charnière. Selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi 4 septembre, 10% des jeunes vivent encore chez leurs parents à 26 ans en raison de différentes contraintes, notamment financières.

Pour cette enquête, les chercheurs et chercheuses se sont penchés sur le parcours des 35.000 jeunes entrés en 6ᵉ en 2007, et qui ont aujourd’hui près de 30 ans.

64% de ces jeunes travaillent

Parmi ces jeunes, 26% n’ont pas d’emploi et ne font pas d’études, précise l’Institut national de la statistique. Mais la majorité d’entre eux (64%) travaillent, tandis qu’une minorité (10%) sont encore étudiants. Ces jeunes sont moins diplômés et proviennent « plus souvent de milieux sociaux modestes ».

Le départ s’effectue plus tard en zone urbaine

Les jeunes ayant grandi en zone urbaine dense sont plus nombreux à n’avoir jamais quitté le domicile familial (17%) à 26 ans, relève l’Insee. Dans ces zones, la cohabitation prolongée concerne aussi des jeunes diplômés du supérieur. Le premier départ du domicile parental s’effectue pour trois jeunes sur quatre entre 17 et 26 ans, « mais l’âge de cette transition varie sensiblement selon le type de territoire d’origine ».

Les jeunes ayant grandi en zone rurale quittent le domicile familial plus tôt que ceux issus de zones urbaines, notamment pour poursuivre leurs études en se rapprochant des établissements scolaires, explique l’Insee. Ainsi, 28% d’entre eux sont partis de chez leurs parents durant les études secondaires, contre 6% de ceux originaires d’une zone urbaine dense.

18% des jeunes vivent chez leurs parents au début de leurs études supérieures

En moyenne, un jeune sur six (16%) part du domicile familial durant ses études secondaires. L’année du baccalauréat et de l’entrée dans l’enseignement supérieur correspond à un « pic de départs » : un jeune sur cinq quitte le domicile familial à ce moment-là.

Par ailleurs, 18% des jeunes vivent encore chez leurs parents au début de leurs études supérieures, mais « quittent le domicile familial à un moment ultérieur de leur cursus étudiant », une situation « particulièrement fréquente » dans les zones urbaines denses.

Enfin, plus d’un tiers des jeunes quittent le domicile familial après leurs études, notamment au moment de leur premier emploi (10% d’entre eux) ou de leur installation en couple (13%).

Dans une autre étude publiée en 2018, l’Insee montrait que 20,5% des jeunes entre 25 et 29 ans habitaient encore chez leurs parents en 2013 contre 13,8% quarante ans plus tôt, en 1973. Ce recul de l’âge s’explique notamment par l’arrivée massive des études supérieures qui retardent le départ, mais aussi par l’évolution du chômage.

Ambre BERTOCCHI

Partager
Exit mobile version