L’équipage comprend les deux Américains de la Nasa Michael Fincke (tout à gauche) et Zena Cardman (troisième en partant de la gauche), le Russe Oleg Platonov (deuxième en partant de la gauche) et le Japonais Kimiya Yui (tout à droite).

Leur séjour doit durer environ six mois. Un équipage de quatre personnes, dont un Russe, lancé par la NASA et SpaceX est en route, vendredi 1er août, vers la Station spatiale internationale (ISS). Les deux astronautes américains, Zena Cardman et Mike Fincke, le Japonais Kimiya Yui et le Russe Oleg Platonov ont décollé à 11 h 43, heure locale (17 h 43 à Paris), du Centre spatial Kennedy, en Floride, à bord de la fusée Falcon-9.

« C’est un honneur, un privilège et un choix pour nous de participer à quelque chose qui dépasse largement l’humain, mais ce sont les humains qui rendent cette entreprise formidable », a déclaré Zena Cardman peu avant le lancement.

La capsule Crew Dragon qui doit acheminer l’équipage, nommée « Endeavour » et placée au sommet de la fusée, a déjà été utilisée pour quatre précédentes missions de la NASA, ainsi qu’une mission privée.

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Les quatre passagers sont cette fois-ci les membres de Crew-11, la onzième mission de rotation régulière de l’équipage américain dans l’ISS assurée par SpaceX pour la NASA. La NASA et l’agence spatiale russe Roscosmos, qui opèrent ensemble au sein de l’ISS, ont mis en place un programme d’échange d’astronautes, acheminant chacun à tour de rôle un membre d’équipage de l’autre pays.

Modèle de coopération internationale

Durant sa mission de six mois, Crew-11 simulera des scénarios d’alunissage qui pourraient se produire près du pôle Sud lunaire dans le cadre du programme Artemis, mené par les Etats-Unis pour retourner sur la Lune. Ils testeront également les effets de la gravité sur la capacité des astronautes à piloter des vaisseaux spatiaux, y compris les futurs atterrisseurs lunaires.

Crew-11 détient également à son bord des fruits, des grenades d’Arménie, qui seront comparées à un lot témoin resté sur Terre afin d’étudier l’influence de la microgravité sur la croissance des cultures.

Habité en permanence depuis 2000, le laboratoire volant qu’est l’ISS sert de banc d’essai essentiel pour la recherche sur l’exploration spatiale, notamment concernant les missions éventuelles vers Mars.

Modèle de coopération internationale réunissant l’Europe, le Japon, les Etats-Unis et la Russie, l’ISS a commencé à être assemblée en 1998. Sa mise à la retraite était prévue en 2024, mais la NASA a estimé qu’elle pouvait fonctionner jusqu’en 2030. Dmitri Bakanov, directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, s’est entretenu cette semaine avec Sean Duffy, administrateur par intérim de la NASA, au sujet de l’avenir de la station. Il s’agissait de la première rencontre en face à face avec son homologue américain depuis 2018.

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Après la détérioration des relations russo-américaines due à la guerre en Ukraine, la Russie avait menacé de se retirer prématurément de la coopération concernant l’ISS. Jeudi, Dmitri Bakanov a confirmé que son pays restait déterminé à poursuivre l’exploitation de l’ISS jusqu’en 2028, et le travail sur sa mise hors orbite jusqu’en 2030, faisant de la Station spatiale internationale l’un des très rares sujets de coopération entre Washington et Moscou.

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Le Monde avec AFP

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