Mardi 21 janvier, un homme de 80 ans est mort au service des urgences, neuf heures après son admission pour une « raison indéterminée », selon l’hôpital.
Ce dernier assure que l’état de santé du patient ne présentait aucun signe de gravité.

Il avait été pris en charge dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 janvier au service des urgences du CHU de Nantes (Loire-Atlantique). Neuf heures et demie plus tard, cet homme de 80 ans a été retrouvé mort sur son brancard, a appris TF1info de plusieurs sources.

« Il s’agit d’un décès inattendu et inexpliqué à ce stade », soutient la direction de l’hôpital dans un communiqué avant de donner tous les détails connus à cette heure sur cette affaire. « Le patient de 80 ans a été pris en charge le mardi 21 janvier à 1h du matin. Après avoir été vu par l’infirmière et le médecin d’accueil et d’orientation, il a été placé en file d’attente. Ses prises de constantes vitales ont été réalisées à plusieurs reprises à échéance régulière (1h30, 5h30, 7h25, 10h). Son état de santé ne présentait pas de signe de gravité. Son décès est survenu à 10h30, peu de temps après la dernière prise de constantes vitales, qui étaient normales », explique-t-elle.

L’établissement annonce « une analyse spécifique et pluridisciplinaire »

Depuis ce décès, tout est regardé de près pour savoir comment celui-ci a pu survenir. Y a-t-il eu une erreur de diagnostic ? Des négligences ? Une prise en charge trop longue (ce dont se défend l’hôpital) ? Il faudra plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour le savoir.

« Conformément à la procédure en vigueur pour chaque décès inattendu, il fera l’objet d’une analyse spécifique et pluridisciplinaire, qui vise à analyser les circonstances de la mort et les pratiques médicales et soignantes durant la prise en charge et, le cas échéant, à définir un plan d’action pour améliorer la qualité et la sécurité des soins« , ajoute l’établissement.

Dans un communiqué ce jeudi, le syndicat Force ouvrière réagit à ce décès et dénonce, alors que le plan blanc est activé, les mesures prises récemment par la direction de l’établissement. « Seulement quelques jours après que la direction a annoncé une diminution des tensions aux urgences et la fermeture de ces 14 lits de médecine (annonces faites le 17 janvier dernier, ndlr), un nouveau décès inexpliqué est survenu aux urgences du CHU de Nantes. Le patient de 80 ans est décédé après avoir attendu plus de 9 heures en file d’attente sur un brancard », regrette le syndicat. 

FO demande « l’ouverture immédiate de 120 lits d’hospitalisation sur le CHU de Nantes afin d’éviter ces situations et de limiter le nombre de décès dit ‘inexpliqués' ».

En 2024, le service des urgences adultes du CHU de Nantes a accueilli 82.286 patients, parmi lesquels 168 sont décédés au cours de leur prise en charge, selon les chiffres communiqués par l’hôpital. 


Aurélie SARROT

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