• Une vidéo diffusée en ligne montre l’arrestation d’un pilote aux États-Unis, pour conduite en état d’ivresse.
  • Quand la police l’a interpellé, le commandant de bord David Allsop s’apprêtait à prendre les commandes d’un avion de la compagnie Southwest Airlines reliant la ville de Savannah (Géorgie) à Chicago (Illinois).

Les images sont accablantes. Il y a quelques mois, un commandant de bord de la compagnie Southwest Airlines a été arrêté en état d’ébriété alors qu’il s’apprêtait à prendre les commandes d’un avion reliant la ville de Savannah (Géorgie) à Chicago (Illinois) aux États-Unis. La vidéo de l’arrestation, qui a eu lieu le 15 janvier dernier, vers 6h du matin, sur une passerelle de l’aéroport international Savannah/Hilton Head, a été diffusée cette semaine sur Internet, rapporte NBC News (nouvelle fenêtre). Un agent en charge du contrôle des passagers et des bagages avait senti une odeur d’alcool sur le pilote et l’avait signalé à la police.

Dans la vidéo, l’agent demande au pilote David Allsop s’il a consommé de l’alcool. Celui-ci reconnaît avoir bu « quelques bières », « environ trois », précise-t-il, mais « de la bière légère, Miller Lite » et « il y a dix heures ». Dans son rapport, l’agent de police note que « M. Allsop avait les yeux injectés de sang, larmoyants et le teint rouge ». Plaidant la bonne foi, le commandant de bord de la compagnie Southwest Airlines refuse de se soumettre à des tests de sobriété, avant de se plier à l’exercice à contrecœur. Selon le policier, le pilote a eu du mal à suivre la pointe d’un stylo en mouvement et à se tenir debout sur une jambe.

Le pilote a été licencié par la compagnie

David Allsop a été arrêté pour conduite en état d’ivresse. La compagnie a déclaré vendredi 15 août que le pilote « a été démis de ses fonctions immédiatement après l’incident présumé et n’est plus employé par Southwest Airlines ». La Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité de régulation du secteur aérien, interdit aux pilotes « de consommer de l’alcool pendant leur service et de piloter ou de tenter de piloter un avion dans les huit heures suivant la consommation d’alcool ou s’ils ont une concentration d’alcool dans le sang de 0,04% ou plus ». L’organisme a indiqué avoir révoqué la certification du pilote mis en cause.

Des affaires similaires ont déjà eu lieu dans le passé. En 2023, un pilote de la compagnie United Airlines a été condamné à six mois de prison avec sursis, un an de suspension d’autorisation de vol et 4.500 euros d’amende. Il avait été contrôlé en état d’ébriété une heure avant le décollage pour les États-Unis de son Boeing 777 qui devait transporter 267 passagers jusqu’à Dallas. En 2018, un tribunal britannique avait condamné un copilote de la Japan Airlines à dix mois d’emprisonnement pour un taux d’alcool dix fois au-dessus du seuil légal.

Matthieu DELACHARLERY

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