Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse, à Paris, le 16 septembre 2025.

Le rapport tombe à pic. Alors que le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, tente de rebâtir un budget sur les ruines de celui qui a fait chuter François Bayrou, le Conseil des prélèvements obligatoires, une institution associée à la Cour des comptes, a dévoilé, lundi 22 septembre, ses propositions fiscales en faveur de l’industrie. Un plan clé en main qui pourrait freiner le déclin industriel de la France, sans trop pénaliser pour autant les finances publiques.

Est-il encore temps de sauver l’industrie française, ou ce qu’il en reste ? La quinzaine d’experts réunis sous la houlette de Pierre Moscovici mesurent la difficulté de la tâche. En un demi-siècle, entre 1973 et 2024, la part de la valeur ajoutée de l’industrie dans le produit intérieur brut est passée de 25 % à seulement 13,7 %. Le nombre d’emplois dans le secteur a chuté dans le même temps de 43 %, pour tomber à 2,8 millions en équivalents temps plein.

Ce chiffre « fait ressortir une inflexion récente après un point bas constaté en 2017 », relève le rapport. Le redressement reste cependant ténu, fragile. Après quelques années de légère réindustrialisation, la France enregistre de nouveau depuis 2024 plus de fermetures que de créations d’usines. Schneider Electric a encore annoncé, le 10 septembre, l’arrêt en 2027 de deux sites employant 126 personnes en Ardèche et dans la Drôme.

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