La sécurité reste au cœur des préoccupations des maires, selon un sondage Ifop relayé ce dimanche par nos confrères du Parisien.
Une large majorité des édiles d’Ile-de-France considèrent même le sujet comme majeur, voire prioritaire.
Nombreux sont ceux à réclamer des pouvoirs élargis pour leur police municipale et à être mieux informés par l’État.

Les maires de France réclament davantage de moyens pour assurer la sécurité de leurs concitoyens. Si une large majorité d’entre eux jugent que la sécurité est un sujet majeur, plus de la moitié éprouve un « sentiment d’abandon de l’État ». C’est, en substance, ce que révèlent les résultats de l’enquête de l’Institut français d’opinion publique (Ifop) pour le Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, relayée par Le Parisien ce dimanche.

Plus en détails, 48 % d’entre eux considèrent la sécurité comme un enjeu majeur et 19 % la jugent même prioritaire, souligne ce sondage réalisé auprès d’un échantillon de 504 maires. Mais des disparités apparaissent selon la taille de la commune et sa situation géographique. Ainsi, alors que 82 % des maires de villes plus de 10.000 habitants jugent le sujet important ou prioritaire, ils sont 77 % en Île-de-France, contre seulement 47 % dans le reste de l’Hexagone. 

Plus de moyens

Pour assurer la sécurité de leurs concitoyens, près des trois quarts des maires de France (74%) souhaitent une simplification des procédures administratives pour l’installation de caméras de vidéosurveillance sur la voie publique. 65 % des édiles interrogés demandent également que les policiers municipaux soient habilités à pratiquer des contrôles d’identité ou à procéder à la fouille de véhicules ou d’individus, comme le font déjà les policiers nationaux et les gendarmes.

 

Plus largement, une majorité de maires partagent un « sentiment d’abandon de l’État » (56%) en matière de sécurité et la nécessité « de devoir pallier en tant que commune cette absence ou cet abandon », mais là encore avec des disparités régionales marquées. Ainsi, 83 % des maires franciliens éprouvent cet « abandon » contre seulement 55 % de leurs homologues de province.

Autre requête révélée par ce sondage : celle d’être mieux informés par l’État. 93 % des maires souhaitent notamment être systématiquement informés lorsque des personnes qui sont « fichées S », c’est-à-dire faisant l’objet d’un suivi policier pour menace à la sûreté de l’État, résident dans leur commune. Ils sont en outre 89 % à estimer que l’installation par l’État de réfugiés dans une commune devrait obligatoirement passer par un aval du maire.

A. LG

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