De nombreux camions étrangers traversent chaque jour le village de Marcé, dans le Maine-et-Loire.
Pourtant, la commune a fait installer des panneaux à l’entrée du bourg indiquant qu’ils n’en ont pas le droit.
Les routiers risquent jusqu’à 135 euros d’amende s’ils arpentent les rues malgré l’interdiction.

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Le 20H

Les camions étrangers défilent dans le petit bourg de Marcé,dans le Maine-et-Loire. Pourtant, ils ont l’interdiction de le traverser. « Le GPS se trompe », indique un habitant à un chauffeur, excédé qu’un énième véhicule passe devant chez lui. Comme ses confrères, le routier explique que c’est son GPS qui lui a fait emprunter cet itinéraire. 

Les panneaux « Traversée de Marcé interdite aux camions de plus de 7,5t » installés en mars dernier par la commune n’y changent rien. « On a installé des panneaux à nos frais. C’est bien nous, la commune, qui avons financé ces panneaux et ça n’y fait rien du tout. En fait, le conducteur qui vient d’un pays lointain ne regarde que son GPS. Et là, aujourd’hui, je n’ai pas de solution », déplore Marc Soreau, maire sans étiquette de Marcé.

« Un sentiment d’impunité manifeste »

La plupart du temps, ces camionneurs sont étrangers. Leur GPS leur indiquant de passer par Marcé, ils ne rebroussent pas chemin en voyant les panneaux d’interdiction. « Si malgré le panneau, ils poursuivent leur chemin, c’est qu’il y a un sentiment d’impunité manifeste », estime Camille Ghesquiere, avocate, avant de rappeler que « la loi est la même pour tous. Il n’y a pas de raison qu’il y ait des règles différentes qui s’appliquent aux contrevenants étrangers ». 

Le passage des camions commence à avoir des conséquences sur les voiries et les habitations. Une nuit, l’un d’entre eux a endommagé une maison lors de sa traversée. « Nous avons un estimatif de 20.000 euros (de réparation, ndlr) et l’assurance ne prend en considération qu’un peu plus de la moitié. Je ne peux pas faire les travaux actuellement puisqu’en fait, il y a toujours des camions qui passent, donc cette maison perd de la valeur », regrette Patricia, la propriétaire. 

Les gendarmes renforcent actuellement leur contrôle dans la commune. Ces routiers risquent 135 euros d’amende en cas de non-respect de l’interdiction.


E.R. | Reportage Élise REGAUD, Renan HELLEC

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