Des syndicalistes manifestent devant le tribunal judiciaire de Strasbourg, lors d’une audience concernant l’avenir du sidérurgiste français NovAsco, le 31 octobre 2025.

Pour l’ex-Ascometal, le quatrième redressement judiciaire traversé en onze ans sera celui de trop. Voilà ce qui ressort de l’audience tenue mercredi 12 novembre, au sein de la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. Elle visait à examiner dans le détail les deux seules candidatures à la reprise de ce groupe spécialisé dans les aciers spéciaux, rebaptisé « NovAsco » par le fonds de retournement britannique Greybull, qui lui a tourné le dos en début d’été, seulement un an après l’avoir repris.

Au dire de plusieurs observateurs, l’offre d’Europlasma n’a pas convaincu. Le fabricant landais de corps d’obus souhaitait reprendre les quatre sites : le Marais à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle), Leffrinckoucke près de Dunkerque (Nord) et Hagondange (Moselle), mais en ne conservant que 75 des 441 emplois de ce dernier. Ce qui signifiait la fin de l’aciérie mosellane, dotée d’un four électrique, mais trop coûteuse à rénover. Et celle des grands bureaux de la holding. « Leur plan d’affaires n’est pas clair. Les financements ne sont pas là. Plus on fouille, plus on sent qu’on va vers une nouvelle galère avec Europlasma. Leurs dernières reprises d’entreprises n’inspirent pas confiance. On a assez donné », lâche dépité Yann Amadoro, secrétaire CGT du conseil social et économique (CSE).

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