Cinq personnes, dont une adolescente de 16 ans, soupçonnée d’avoir été à la tête d’un réseau de proxénétisme, ont été mises en examen.
La jeune fille aurait contraint des mineures, par la violence ou sous la menace d’une arme, à se prostituer plusieurs fois par jour.
Les faits auraient eu lieu dans des appartements loués sur AirBnb à Vienne, en région lyonnaise ainsi qu’à Cannes.

Malgré son jeune âge, elle est soupçonnée d’avoir été à la tête d’un réseau de proxénétisme. Une adolescente de 16 ans, ainsi que quatre personnes, ont été mises en examen et placées en détention provisoire vendredi, a annoncé samedi le parquet de Vienne (Isère).

L’adolescente est soupçonnée d’avoir dirigé un réseau qui contraignait des mineures, par la violence ou sous la menace d’une arme, à se prostituer plusieurs fois par jour, a indiqué le procureur de la République Olivier Rabot à l’AFP, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Les faits se seraient déroulés dans des appartements loués sur AirBnb à Vienne, en région lyonnaise, ainsi qu’à Cannes (Alpes-Maritimes).

Les victimes appâtées via les réseaux sociaux

Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune fille, suivie et placée depuis plusieurs années par l’aide sociale à l’enfance, appâtait les victimes, des mineures en fugue ou en rupture familiale, via les réseaux sociaux en leur proposant un toit sous lequel se réfugier.

Certains de ses proches, interpellés entre mardi et vendredi, s’occupaient de la location des appartements, d’y conduire les victimes, ou encore de les surveiller lorsqu’elles étaient avec les clients. Mi-juillet, deux d’entre elles, nées en 2009, avaient porté plainte au commissariat de Besançon (Doubs), selon le procureur, disant savoir subi dans ce contexte des violences physiques et psychologiques dès la mi-juin. Une enquête a alors été ouverte par le commissariat de Vienne et celle-ci a permis de « remonter » jusqu’à ce réseau de proxénétisme, explique Olivier Rabot.

Une information judiciaire pour proxénétisme aggravé a été ouverte et son objectif est « désormais de déterminer s’il y a d’autres victimes », indique M. Rabot, précisant avoir aujourd’hui connaissance « d’au moins une troisième » victime. L’un des quatre hommes écroués aux côtés de la jeune fille, eux tous âgés de la vingtaine, est également poursuivi pour viol sur mineure de moins de 15 ans, a indiqué le procureur.


T.G.

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