À 77 ans, Yves-Robert est passionné par les gares.
Du coup, il a décidé de passer sa vie dans les trains en effectuant un voyage au long cours qui a duré cinq ans.
Le JT de TF1 est parti à la rencontre de ce voyageur pas comme les autres.

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Le 13H

« Regarder par la fenêtre d’un TER, ce n’est pas perdre son temps, c’est uniquement se perdre dans ses rêves« . À 77 ans, Yves Robert vient de parcourir 29.000 kilomètres en train. Le jour du reportage de TF1, pour le plaisir, il s’offre un saut dans le temps en reprenant la ligne de son enfance en région Pays de la Loire : Nantes-Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Une heure vingt de trajet, et comme pendant son tour de France, Yves se montre minutieux. « La base, c’était la carte, les fiches horaires que je récupérais et mon téléphone », explique-t-il dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus.

Une fois tout vérifié, il est temps de profiter. « Là, c’est une belle photo, je la prends. C’est le pont Tabarly qui ressemble à une voile du Vendée Globe », dit-il, alors que le paysage défile à travers la vitre. Trente minutes après le départ, il profite d’un arrêt pour photographier cette fois la gare de Sainte-Pazanne : « C’est une gare française ordinaire, une de plus à mon compteur ».

La première que je mettrais en haut de mon top, c’est la gare de Valençay, c’est un petit château bien restauré.

Yves Robert

Des gares, Yves en a visité 2.900 en cinq ans, empruntant certaines des plus belles lignes ferroviaires, comme celle des hirondelles en plein cœur du Jura, ou à bord du train à vapeur des Pignes qui relie Nice à Dignes. Retour dans le train, direction Saint-Gilles. 12h20, l’arrivée approche. Yves se tient prêt à photographier le port. « Je suis arrivé à Venise, à la gare de Santa Lucia, quand on traverse la lagune, c’est ça, sauf qu’ici, ce n’est pas Venise », admet-il. Cette gare a beau être celle de son enfance, ce n’est pas sa préférée. « La première que je mettrais en haut de mon top, c’est la gare de Valençay, c’est un petit château bien restauré », assure-t-il.

Et en numéro 2 : « C’est la gare de Rochefort-sur-mer. Il y a de la faïence partout avec des grandes voutes. Pendant cinq ans, je les ai toutes écumées, toutes vues, presque toutes vues », affirme-t-il. Quasiment, car il lui en reste encore quelques-unes à découvrir, comme sur un tronçon en Bretagne, entre Plouaret et Lannion. Et comme à chaque fois, Yves a le téléphone, toujours dans une main pour prendre des photos et dans l’autre un carnet pour retranscrire ses premières impressions. « Je note ce qui me passe par la tête », avoue-t-il. Noter, regarder, pour partager sa passion. 

Après 25 minutes de voyage, terminus en gare de Lannion, une de plus. « J’y reviendrai peut-être jamais. J’ai pris cette ligne de train. Je pense aux gens qui l’ont construite il y a un siècle et demi », résume-t-il. Comment expliquer cette passion des trains ? Yves ne le sait pas vraiment. Il est surtout animé par l’envie de relever des défis. Le temps d’une photo et le voilà reparti. Il est déjà en train de réfléchir au prochain : raconter dans un livre son tour de France.


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 Irvin Blonz, Jules Beaucamp et Renan Hellec

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