Une délégation israélienne à Doha pour des négociations sur la trêve à Gaza
En plein désaccord avec le Hamas quant à la poursuite de l’accord de cessez-le-feu, une délégation de l’Etat hébreu est attendue lundi à Doha à « l’invitation des médiateurs soutenus par les Etats-Unis » pour « faire avancer les négociations », a fait savoir le gouvernement israélien. Les négociateurs du Hamas, conduits par Mohammed Darwish, sont, eux, arrivés dimanche dans la capitale qatarie après plusieurs réunions au Caire.
Les différends portent sur la deuxième phase de l’accord, qui prévoit, selon le Hamas, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Gaza et la libération des otages encore retenus dans le territoire palestinien – 58, dont 34 morts, selon l’armée israélienne.
« Nous exhortons les médiateurs en Egypte et au Qatar, ainsi que l’administration américaine à veiller à ce que l’occupant respecte l’accord, autorise l’entrée de l’aide humanitaire et procède à la deuxième phase », a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem.
Israël, de son côté, souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième phase, la « démilitarisation totale » du territoire, le départ du Hamas du territoire palestinien, qu’il dirige depuis 2007, et le retour des derniers otages.
Invoquant le refus du Hamas de se plier à ces conditions, Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée dans le territoire palestinien de l’aide humanitaire, vitale pour les quelque 2,4 millions de Gazaouis. Dimanche, l’Etat hébreu a annoncé qu’il allait couper l’unique ligne électrique avec Gaza, qui alimente la principale usine de dessalement d’eau du territoire.
Pour rappel, l’accord de trêve, qui a été laborieusement négocié par l’entremise des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte, est entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois de guerre dans la bande de Gaza.
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