La base de sous-marins de l’île Longue, qui montre « Le Vigilant », sous-marin nucléaire lanceur d’engins, en janvier 2006.

Au lendemain du survol de plusieurs drones au-dessus de la base sous-marine de l’île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, une enquête judiciaire va être ouverte par le parquet militaire de Rennes, a annoncé vendredi 5 décembre la préfecture maritime de l’Atlantique.

« Les infrastructures sensibles n’ont pas été menacées » par ce survol, a toutefois précisé auprès de l’Agence France-Presse, le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime.

Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19 h 30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest, avait annoncé la gendarmerie. Un dispositif de lutte antidrones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs antidrones, selon la même source.

Contactés par l’Agence France-Presse (AFP), la préfecture maritime de l’Atlantique et le parquet n’ont pas donné suite dans l’immédiat.

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Multiplication des survols de drones

Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Au cours de la nuit du 17 au 18 novembre, un drone « au-dessus de la presqu’île de Crozon », dont fait partie l’île Longue, avait été signalé, mais il ne s’agissait pas d’un survol militaire.

Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins. La base assure la maintenance des quatre SNLE français, dont l’un au moins se trouve en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.

Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé superlune.

Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et d’autres sites sensibles, parmi lesquels des sites militaires, depuis ces derniers mois en Europe du Nord, les dirigeants des pays concernés voyant derrière ces actions la main de Moscou.

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Le Monde avec AFP

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