
Une enseignante de musique de 66 ans a été blessée à l’arme blanche au visage, mercredi 24 septembre, en classe, par un adolescent de 14 ans, au collège Robert-Schuman de Benfeld, au sud de Strasbourg, dans le Bas-Rhin. Les raisons de l’attaque ne sont pas encore connues, affirme la gendarmerie. La ministre de l’éducation nationale démissionnaire, Elisabeth Borne, doit se rendre sur place.
L’établissement scolaire a été évacué et l’auteur des faits a été interpellé, assure la même source, qui précise que le jeune homme s’est porté des coups de couteau au moment de son interpellation. L’enseignante a été hospitalisée, ses jours ne seraient pas en danger, selon plusieurs médias, dont BFM-TV et le quotidien régional les Dernières Nouvelles d’Alsace.
En revanche, le jeune homme, lui, serait en « urgence absolue », a fait savoir au Monde la gendarmerie. « Les gendarmes ayant procédé à l’interpellation ont porté les premiers secours » à l’adolescent, qui a été transporté en urgence à l’hôpital.
« Solidarité totale »
Sur X, Elisabeth Borne, la ministre de l’éducation nationale démissionnaire, qui a condamné « avec force » cette attaque, a annoncé se rendre immédiatement sur place et qu’une cellule d’urgence avait été activée pour accompagner tous les élèves et le personnel éducatif.
Gabriel Attal, ancien ministre de l’éducation, a lui aussi exprimé sa « solidarité totale ». « L’école doit être un sanctuaire, où seul le savoir a sa place, où la violence n’a pas droit de cité. Un lieu de transmission, où l’autorité du professeur est centrale et respectée », a-t-il aussi écrit.
Les élèves du cours où s’est déroulée l’agression ont été dans un premier temps confinés dans la salle de classe avant d’être déplacés au foyer du collège. Les autres ont été évacués vers la salle des fêtes.
« On ouvre la salle des fêtes de Benfeld pour que les parents puissent accueillir et récupérer leurs enfants dans de bonnes conditions », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Jacky Wolfarth, maire de cette commune d’environ 6 000 habitants. « Des cellules psychologiques sont mises en place pour que finalement les enfants puissent vivre au mieux (…) après cet événement », a-t-il ajouté.