Lors de l’intervention des forces de police à Ornans, près de Besançon, le 20 novembre 2025.

Une femme de 32 ans a été tuée par balle, jeudi 20 novembre dans la matinée, à Besançon et son ex-conjoint de 34 ans a été placé en garde à vue pour « assassinat », a-t-on appris auprès du procureur.

Les faits se sont produits vers 7 heures dans une ancienne cité ouvrière d’un quartier périphérique de la ville. Selon le quotidien régional L’Est républicain, elle « se rendait à son travail quand elle est tombée dans un guet-apens » sur le parking de son immeuble.

Le suspect, ex-conjoint de la victime, a pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre et s’est retranché dans son domicile d’Ornans, une commune de 4 400 habitants située à une vingtaine de kilomètres au sud de Besançon. Après des négociations avec les policiers du Raid, il a finalement été interpellé sans incident en milieu de journée et placé en garde à vue, a déclaré Cédric Logelin, procureur de la République de Besançon, à l’Agence France-Presse.

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Cent sept féminicides en 2024

L’homme, qui avait été récemment hospitalisé dans un service psychiatrique, a été condamné à plusieurs reprises entre 2019 et 2024 pour des faits de violences, de dégradations, d’infractions routières, mais également de harcèlement moral à l’encontre d’une autre femme, qui avait précédemment aussi été sa compagne, a précisé le magistrat lors d’un point presse. Il devait être convoqué à la fin du mois par un délégué du procureur à la suite d’une plainte déposée en février par la victime pour « atteinte à la vie privée ».

Dans ce cadre, la trentenaire avait pu accéder au dispositif « Mon shérif », un mini-boîtier portatif qui permet de donner l’alerte à distance en cas de danger. Cependant, les autorités n’avaient pas « connaissance de menaces ou de violences ou de contacts entre la victime et le mis en cause », a précisé M. Logelin. La victime avait, par ailleurs, porté plainte contre le suspect pour des dégradations de son véhicule, une procédure dont le parquet n’avait pas encore été avisé, a-t-il ajouté.

Selon les données de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) publiées jeudi et portant sur 2024, 107 féminicides conjugaux ont été commis l’an dernier, 270 tentatives ont été recensées et 906 femmes ont été victimes de harcèlement de la part de leur conjoint ou ex-conjoint ayant conduit à des suicides ou des tentatives de suicide.

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Le Monde avec AFP

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