• Les vacances d’été n’arrêtent pas les réseaux de trafics de stupéfiants.
  • Au contraire, les dealers vont jusqu’à se déplacer vers les zones touristiques pour faire du chiffre d’affaires.
  • Les forces de l’ordre cherchent, elles, à éviter que les réseaux ne s’implantent durablement.

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LE WE 20H

L’été, la Baule-Escoublac voit sa population multipliée par dix. Cet afflux de population attire également les trafiquants de drogue, qui voient une opportunité de vendre leurs produits stupéfiants. 

Pour lutter contre ce phénomène, la police nationale veille au grain et, lors de la période estivale, les interventions et les contrôles inopinés augmentent. Devant les caméras du 20H de TF1, la police contrôle un groupe d’adolescents, que les agents avaient repéré. Dans les poches de l’un d’entre eux, les agents découvrent un étui, contenant plusieurs grammes de cannabis. Le jeune, encore mineur, est emmené au commissariat et sera convoqué au tribunal.

Ce qu’on veut éviter, c’est une installation pérenne

Commissaire Clément Bourcier, chef de circonscription de la police nationale de La Baule-Escoublac

Durant cette période estivale, « on voit une consommation plus importante et l’apparition de drogues dures », comme l’explique le commissaire Clément Bourcier, chef de circonscription de la police nationale de La Baule-Escoublac. Il y a cinq jours, la police a repéré une « vente de cocaïne et cannabis » et a procédé à « l’interpellation des acheteurs avec une enquête en cours pour identifier les vendeurs ».

Pour acheminer les produits stupéfiants, les trafiquants passent par la route ou par les trains. Des agents de police surveillent donc les allées et venues de la gare de la commune. « Avec une population en ville multipliée par six ou huit, c’est forcément une manne très intéressante pour ces personnes qui viennent sur la côte juste le temps d’une journée pour écouler leur stock. Ce qu’on veut éviter, c’est une installation pérenne », explique le commissaire. 

Un trafic de stupéfiants qui ne touche plus seulement les grandes villes

Depuis plusieurs années, les réseaux de trafic de stupéfiants, autrefois cantonnés dans les grandes villes, s’exportent dans des villes moyennes. Dans les zones rurales, le trafic a augmenté de 60% en 10 ans. Jarnac, Millau, Toulon… Les saisies se sont multipliées cet été. Pour éviter que les produits ne fassent des dégâts, notamment sur les routes, les forces de l’ordre sont mobilisées. 

À Pollestres, dans les Pyrénées-Orientales, les gendarmes sont postés à quelques mètres d’un festival de musique pour contrôler les automobilistes. Ils viennent d’arrêter un véhicule, et l’automobiliste a passé le test d’alcoolémie. Mais lors du test salivaire, l’homme s’avère être positif aux stupéfiants. « Le véhicule doit partir en fourrière et ensuite nous procédons à une rétention de permis de conduire », détaille Laura Gaillard, gendarme à la brigade autoroutière.

À cause de sa proximité avec l’Espagne notamment, le département des Pyrénées-Orientales est l’un des plus touchés en France par le trafic de drogue. « La vente est favorisée par la période estivale. Il y en a beaucoup qui vont chercher des stupéfiants en Espagne, il y a beaucoup de passage mais beaucoup de contrôles aussi », note Patrick Sanchez, chef d’escadron départemental de sécurité routière. 

F.R | Reportage TF1 Lise Cloix et Antoine Pocry

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