Un « plan national de cars express » sera présenté au premier trimestre 2025.
Ce moyen de transport serait « la solution la moins coûteuse et la plus écologique pour faire basculer des gens de la voiture vers les transports publics », selon le ministre délégué aux Transports, François Durovray.
Le 13H l’a testé en compagnie de passagers.

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Le 13H

Un « plan national de cars express » sera présenté « au premier trimestre 2025 », a annoncé samedi le ministre délégué aux Transports dans un entretien à Ouest-France. « Le car est la solution la moins coûteuse et la plus écologique pour faire basculer des gens de la voiture vers les transports publics », a déclaré François Durovray . Il rappelle aussi que si « on s’est beaucoup occupé, au cours de ces dernières années, des liaisons entre les grandes villes françaises, par TGV, et de l’équipement des villes, avec des tramways et des bus à haut niveau de service (…) on a oublié celles et ceux qui vivent en périphérie des grands centres urbains », a-t-il plaidé, disant vouloir aussi s’adresser aux Français qui n’ont « aucun moyen de transport ».

Les Français sont-ils donc prêts à abandonner leur voiture pour le car express ? Mickaël, sollicité par l’équipe de TF1 dans le reportage en tête de cet article, est l’un d’eux, partant quotidiennement de Créon, commune du Sud-Ouest de la France, pour se rendre au travail à Bordeaux, situé à 25 kilomètres : « C’est à peu près 2 euros le ticket, alors que c’était un peu plus de 4 euros, 4,50 euros pour la voiture », dit-il, vantant l’économie réalisée. « J’ai gagné du simple au double pour profiter de ce budget afin de faire autre chose. » 

Idem pour Jade qui a laissé son véhicule pour opter pour le car express, louant « une sacrée économie ». « Je payais 80 euros d’essence toutes les semaines avec ma voiture, je paye désormais 45 euros au mois », confie-t-elle à TF1. Une autre passagère, elle, ne cache pas sa joie de laisser le volant pour une liseuse : « C’est beaucoup plus sécure, plus confort et c’est plus sympa avec une liseuse qu’en s’agaçant au volant », dit-elle. Comme eux, 900 voyageurs empruntent chaque jour ce car depuis cinq ans. Ce dernier emprunte une ligne express qui peut circuler sur une voie dédiée pour éviter les embouteillages.

Moins coûteux, certes, mais quid du gain de temps ?

Ce car express est donc plus tranquille et moins coûteux, selon les avis récoltés, mais est-ce un gain de temps pour se rendre au travail ? L’équipe de TF1 a fait le test : sur le même trajet avec une voiture, elle serait arrivée à 8h19, embouteillage compris. Malgré les voies de bus, le car atteint son terminus à 8h22, soit avec trois minutes plus tard, à cause des arrêts fréquents pour embarquer des voyageurs. « On n’arrivera pas à échapper à ce ralentissement complètement. En voiture, on va mettre beaucoup moins de temps. On aura les bouchons, mais on va réussir à gagner du temps. » 

Ces autocars express coûtent à la région et à la métropole 2,5 millions d’euros par an. Un montant certes coûteux, mais indispensable : « Car express répond à un véritable besoin sur un territoire où il n’y a pas de train et où il n’y a pas d’autre possibilité que de mettre des cars », résume à TF1 Renaud Lagrave, vice-président de la région Nouvelle Aquitaine en charge des mobilités. Deux lignes sont déjà créées à Bordeaux, et la région Nouvelle-Aquitaine en inaugure une troisième, entre Niort et La Rochelle.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Antoine Cazabonne et Florian Gourdin

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