Depuis la fin des Jeux olympiques, les clubs de sport croulent sous les appels et enregistrent de nouvelles inscriptions.
Dans le club de natation de Toulouse où a débuté Léon Marchand, les demandes d’adhésion ont par exemple bondi de 30% par rapport à l’année dernière.
Natation, tennis de table… On fait le point sur ces sports qui voient déjà leur nombre de licenciés augmenter.

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Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

Les disciplines olympiques et leurs médaillés déclenchent des vocations. Après les Jeux de Paris, les petits clubs de sport franciliens ont constaté un regain d’intérêt pour leurs disciplines sportives. 

Un effet « Léo Marchand » en natation

Fort de ses quatre médailles d’or, Léon Marchand a vendu du rêve lors de ces Jeux olympiques. Faisant une énorme publicité à la natation, il a déjà donné envie à de nombreuses personnes de se jeter à l’eau. Dans le club toulousain de natation « Les Dauphins du TOEC », où la star mondiale a débuté, les demandes d’adhésion ont bondi de 30% par rapport à l’année dernière. « En ce moment, on est à dix inscrits par jour, avant ce n’était pas le cas« , indique Myriam Sadia, secrétaire administrative du club. 

« J’espère, en répondant rapidement aux mails et aux coups de téléphone, pouvoir faire monter ce nombre-là », poursuit-elle, interrogée dans le reportage en tête de cet article. La demande est si forte que les bonnets de bain du club sont, eux aussi, en rupture de stock. « On a été obligé de commander 2000 bonnets en urgence parce que je n’avais plus aucun bonnet disponible à la vente », commente Michel Coloma, directeur général du club. 

« Lebrun mania » en tennis de table

En tennis de table, les pongistes Felix et Alexis Lebrun sont, eux aussi, devenus de véritables stars en quelques semaines. Lors de ces Jeux, les deux champions ont apporté à la délégation française deux médailles de bronze. La première en équipe, et la deuxième individuellement pour le jeune Félix. Dans le reportage ci-dessus, Julien a pris sa licence pour la première fois. « Le fait d’avoir regardé pendant les Jeux olympiques, je me suis dit ‘pourquoi pas' », raconte le jeune homme. Chloé et Pascal ont quant à eux inscrit leurs deux filles. « C’est parce qu’on a regardé tous les matchs à la maison », explique la mère de famille.

Avant cette édition 2024, la « Lebrun mania » avait déjà eu son petit effet sur le nombre de licenciés en France. Pour la saison 2023-2024, on en comptait plus de 228.000, soit une augmentation de 7,5% par rapport à l’année précédente. « Les Jeux offrent une sacrée exposition. Alors, s’il y a en plus une médaille, ça peut être un raz de marée« , commentait Christophe Legoût, ancien 14ᵉ mondial et actuel directeur sportif de la Fédération française de tennis de table (FFTT), avant même que les deux pongistes participent aux JO de Paris. 

… et dans les sports collectifs

Les sports collectifs profitent aussi de cet engouement. En basket-ball, l’intérêt pour l’intérieur des Bleus, Victor Wembanyama, a facilité les choses. Le club « Cercle Sportif Laïque Dijonnais » s’apprête à accueillir une cinquantaine de licenciés supplémentaires. Un problème demeure toutefois : le manque, pour l’heure, d’infrastructures. « Si on ne peut pas les prendre, pour nous, c’est une forme d’échec », réagit Marcel Tomaselli, président du club. 

« Il faudrait plus de créneaux, donc plus d’endroits pour faire du basket. Il nous faut plus d’encadrants également », alerte-t-il. Sans moyens supplémentaires, le basket-ball pourrait refuser près de 100.000 licenciés sur l’ensemble du territoire. 


M.T | Reportage : Irvin Blonz, Agathe Crunchant, Stacy Petit

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